Quotas laitiers
Bruxelles regarde l’avenir de la filière laitière avec optimisme
«Ça n'est une surprise pour personne puisque la décision avait été prise il y a douze ans», a tenu à rappeler Phil Hogan lors d'une rapide conférence de presse consacrée, le 26 mars, à la suppression des quotas laitiers le 31 mars dernier, après 30 ans d'existence. Les perspectives de croissance du marché mondial sont de 2 % par an sur la période 2015-2024, «nous pouvons donc regarder l'avenir avec optimisme», a estimé le commissaire européen à l'agriculture. Et, selon les prévisions de Bruxelles, la collecte progresserait de 7,5 % sur cette période.
L'abolition du régime des quotas «pourrait poser des problèmes à courte échéance en termes de volatilité des prix», a concédé Phil Hogan, mais, selon lui, «nous avons des mécanismes à notre disposition en cas de crise».
«Une certaine volatilité des prix»
«La suppression du régime des quotas laitiers est à la fois un défi et une chance pour l'Union», a résumé le commissaire à l'agriculture. «C'est un défi puisqu'une génération entière d'éleveurs laitiers se verra obligée de s'adapter à un nouvel environnement et qu'à cela viendra sûrement s'ajouter une certaine volatilité des prix», a-t-il dit. «Mais c'est également une chance en termes de croissance et d'emploi, a poursuivi le commissaire irlandais. En se concentrant davantage sur les produits à valeur ajoutée et sur les ingrédients pour les aliments dits fonctionnels, le secteur a le potentiel pour devenir un véritable moteur économique de l'UE».
Quant aux «zones plus vulnérables» dont les activités pourraient se voir menacées par l'abolition du système de quotas, a-t-il ajouté, elles peuvent «bénéficier de tout l'éventail de mesures de développement rural dans le cadre du principe de subsidiarité».
Phil Hogan a aussi rappelé la récente initiative de la Commission et la Banque européenne d'investissement (BEI) pour aider les États membres à faciliter l'accès des agriculteurs au crédit dans le cadre des programmes de développement rural 2014-2020.