La coopérative Terre comtoise réalise un beau résultat, dans la lignée des exercices précédents, malgré le contexte climatique et économique compliqué. Le groupe continue d’investir dans la production d’énergie, les circuits courts…
Le groupe Terre comtoise compte aujourd’hui 3 380 adhérents actifs, répartis en huit sections géographiques. Comme l’a rappelé le directeur Frédéric Moine dans le rapport d’activité « le changement de périmètre a modifié le visage de la coopérative avec la filialisation de l’activité machinisme. Avec 89 M€ de chiffre d’affaires, c’est un exercice très satisfaisant sur le plan commercial et nos 249 k€ de CA sur le groupe marquent progression significative sur beaucoup de métiers. Nous avons réalisé au cours de l’exercice 10 millions d’euros d’investissement (restructuration, croissance externe). Le groupe emploie 529 salariés, dont 130 en nutrition et productions animales et 129 en machinisme. » La coopérative investit, par exemple dans l’équipement en panneaux solaires pour produire de l’électricité photovoltaïques, ainsi que sur des unités de compostage sur Gendrey.
Compléments de prix
Les soubresauts géopolitiques et climatiques ont chahuté les marchés agricoles, entrainant ruptures d’approvisionnement et hyperinflation. « On sécurise, on mutualise le risque face à cette volatilité, poursuit le directeur : c’est la gestion d’un nouveau risque… Les impacts de la chaleur et de la pénurie d’eau, constatés l’été dernier, nous font entrevoir qu’aucune région, aucune production ne sera épargnée ! ça se traduira par du choix variétal, des mesures agronomiques. » Bonne nouvelle pour les coopérateurs, « cinq compléments de prix ont été versés aux agriculteurs qui avaient fait confiance à la cooopérative ». Car comme l’a souligné Clément Tisserand, le président, dans son rapport moral « Cette belle performance pour l’entreprise, dans la lignée de ce qu’on fait depuis plusieurs années, n’a de sens que si elle sert les agriculteurs. 40% du résultat a été redistribué aux adhérents. »
Dans le domaine de la nutrition animale (140 000 tonnes fabriquées, 170 000 T vendues) l’exercice s’est caractérisé par une envolée des prix « où la coopérative a joué tout son rôle d’amortisseur, par le jeu de la mutualisation. »
L’œuf coquy et son bilan carbone
La société Coquy tente de se faire reconnaître comme une filière locale, mettant en avant engagements sociaux, dans une situation compliquée par l’envol du prix des aliments donnés aux pondeuses. « 1 500 ha de céréales ont été contractualisés », détaille le directeur. Tandis que Clément Tisserand met en avant la faible empreinte carbone de cette production.
Déméter filiale historique de Terre comtoise, a réussi son pari « garder de la convivialité tout en amenant de la technicité, avec 129 personnes sur 14 bases : nous avons vendu 209 tracteurs neufs et 206 occasions, mais aussi beaucoup de presses (dont 35 neuves) et totalisé 91 529 heures de travail dans nos ateliers » a détaillé Philippe Parmentier, le directeur de la filiale.
« L’exercice qui vient va encore éprouver l’agilité de nos équipes, pour maîtriser des charges énergétiques qu’on ne peut pas répercuter directement chez les agriculteurs, en renforçant le lien entre productions végétales et animales, réel atout sur notre région BFC riche de nos diversités. » a conclut le président.
Alexandre Coronel