Jura Expo
Passion élue Miss Montbéliarde

Elles étaient 90 à concourir pour le titre de Miss Montbéliarde JB lors de la nouvelle édition de Jura Expo, 90 montbéliardes primipares parmi les plus belles.

Passion élue Miss Montbéliarde
Le public est venu très nombreux à JuraParc pour admirer les plus belles Montbéliardes

Pour l’occasion, le hall des expositions de JuraParc à Lons-le-Saunier était noir de monde venu admirer les championnes ce samedi 28 janvier. Toutes étaient présentées par des éleveurs du Jura sauf dix, originaires du Massif-Central, région invitée d’honneur de cette édition 2023.

 

Organisé par Eva Jura, le syndicat jurassien de la race montbéliarde du Jura et Jur’avenir, l’évènement a pour objectif de valoriser cette race et la génétique JB en présentant les plus beaux spécimens. Parmi les presque 3 000 spectateurs, de nombreux éleveurs du département et de la région mais aussi huit délégations étrangères, venues parfois du bout du monde (Suisse, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, République Tchèque, Kosovo, Iran et Mongolie) pour assister au show. Il faut dire que la Montbéliarde s’exporte bien et s’adapte facilement aux différentes conditions météorologiques. « Lorsque nous envoyons des animaux dans des pays dont le climat et la végétation sont très différents des nôtres, des techniciens Eva Jura assurent un suivi, notamment pour adapter leurs rations à l’alimentation locale, » explique Philippe Maitre, nouveau directeur de la coopérative.

Un juge passionné et expérimenté

Christophe Cuenet, accompagné par son ring-man Bastien Andre, était chargé d’évaluer et de départager les animaux. Ce juge expérimenté a déjà officié dans de nombreux concours prestigieux : Miss au Sommet de l’Elevage en 2019, Miss Haute-Loire à la ferme, etc. Doubiste d’adoption mais jurassien d’origines, il jouait à domicile, sur le territoire qui a vu naître sa passion pour la Montbéliarde. Ce sont à l’époque les présentations de filles de Verglas à Lons-le-Saunier, qui ont déclenché sa vocation.  « Je compare toujours les Montbéliardes à des plaques de chocolat dans le frigo, » avoue-t-il au public. « Quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer ».

Le juge Christophe Cuenet n’a rien laissé au hasard lors de ses choix

Toute la journée, les montbéliardes en première lactation ont défilé sur le ring. La matinée était consacrée aux plus jeunes, les juniors et l’après-midi aux seniors.  Face à tant de vaches aussi complètes, offrant beaucoup de solidité sur leur système mammaire, Christophe Cuenet ne laisse rien au hasard. « C’est le top du top, » s’enthousiasme-t-il.

Ponctuellement, le concours était entrecoupé d’interludes vidéo pour expliquer les différentes missions d’Eva Jura et son travail sur la génétique : « En génétique, rien n’est jamais acquis mais patience et persévérance finissent toujours par payer. Petit à petit, on arrive à augmenter la longévité et la productivité des animaux ».

« Rarissime et inoubliable »

Après 16h, quatre vaches restaient en lice pour les deux finales. Pour le titre de super mamelle, Paradie et Rasade, respectivement meilleur mamelle senior et junior, étaient sélectionnées. Deux animaux exceptionnels qui ont marqué le juge : « C’est rarissime et inoubliable d’avoir deux pis de si grande qualité sur un concours de primipares. On a envie de revoir ces deux vaches ».

 

La mamelle est l’organe de la vache avec lequel les éleveurs sont le plus en contact, tous les jours matin et soir, toute la semaine, dimanches et jours fériés compris. On recherche des mamelles qui produisent en quantité et sur la durée : sans volume, notamment sur les primipares, pour qu’elles puissent vieillir et se développer dans le temps. Elles doivent être très bien attachées avec un bon support, ce sillon marqué à l’arrière qui les soutient. A ce niveau du concours la différence se joue sur des détails : la longueur, la forme et l’orientation du trayon.

Ancrage, amplitude et symétrie

Rasade, appartenant au Gaec des quatre vents, a finalement remporté le titre de super mamelle.  Elle a été choisie par Christophe Cuenet car « sa mamelle est plus ancrée dans le corps de l’animal, a plus d’amplitude au niveau de son quartier avant et une meilleure symétrie ».

La grande finale, pour le titre de Miss Montbéliarde a opposé Passion, du Gaec Tartavez à Bornay, à ReineCoeur  de l’EARL des Charmois à Brainans. « Choisir une grande championne est toujours compliqué, » explique le juge. « Il y a des grandes et des petites vaches, des plus ou moins puissantes. Beaucoup de facteurs jouent : l’harmonie, la solidité, l’aplomb, la tenue de ligne de dos. On recherche une symbiose, une harmonie. Il faut additionner toutes les qualités ». 

C’est finalement Passion qui a été élue, sous les ovations et les applaudissements du public debout.

S.C.

Palmarès

Grande Miss Montbéliarde JB : Passion (Nairy JB) Gaec Tartavez

Super-mamelle : Rasade (Mauléon JB) Gaec des Quatre Vents

Miss senior Montbéliarde JB : Passion (Nairy JB) Gaec Tartavez

1ère dauphine : Rebelle (Mauléon JB) Gaec des puits

2ème dauphine et meilleure mamelle senior : Paradie (Nancy JB) Gaec du Mont Lion

Miss junior Montbéliarde JB : Reinecoeur (Jiteuf JB) EARL des Charmois

1ère dauphine et meilleure mamelle junior : Rasade (Mauléon JB) Gaec des Quatre Vents

2ème dauphine :  Réelle (Nitchi JB) Gaec de l’Amont 

Planter des graines pour l’avenir de l’élevage
Retrouveront-ils le petit veau perdu ?

A la veille de son ouverture au public, Jura Expo accueillait 220 élèves en classe de 6ème, de 5ème mais aussi de CM2 de Lons-le-Saunier, Clairvaux, Orgelet et Poligny pour découvrir de manière ludique les métiers d’éleveur et de technicien génétique. 

Le contenu de cette journée a été créé par des étudiants en BTS Acse. Accompagnés d’administrateurs et de salariés d’Eva Jura, ils ont servi de guides aux enfants. Le but : leur expliquer les différentes étapes de la vie d’une vache. 

A travers six ateliers, ils ont découvert l’insémination artificielle, la naissance du veau, la traite des vaches, leur alimentation ainsi que la production de lait et de viande. A chaque étape, une énigme était posée. En les résolvant, les enfants devaient retrouver un petit veau perdu grâce à son numéro d’identification. Un véritable travail d’enquête.

Le but de cette journée : intéresser aux métiers agricoles les plus jeunes, à un âge où ils n’ont pas encore décidé de leur orientation. Comme toutes les entreprises, Eva Jura a depuis quelques mois des difficultés à recruter et investi ainsi à long terme en plantant des graines pour l’avenir.