Enseignement agricole privé
Jouer à fond la carte de l’apprentissage à la rentrée prochaine

Françoise Thomas
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L’enseignement agricole privé, ce sont dix établissements en région Bourgogne Franche-Comté pour 1.700 élèves accueillis de la quatrième au BTS. La tendance à une légère baisse d’effectifs constatée ces dernières années s’est inversée à la récente rentrée. Le président régional du Cneap mise sur la conjoncture et les différents éléments mis en place pour véritablement renouer avec l’attractivité.

Jouer à fond la carte de l’apprentissage à la rentrée prochaine
Le Cneap forme notamment aux métiers de l’élevage.

Le Conseil national de l’enseignement agricole privé, le Cneap, c’est un réseau d’établissements dispensant des formations sur la filière agricole donc, mais aussi sur tout ce qui concerne le service à la personne et la dynamisation des territoires, « soit autant de secteurs pour lesquels la crise sanitaire vient de révéler qu’il y avait de vrais besoins », fait remarquer Rémy Guillot.

Or ces mêmes filières ont souffert ces dernières années « d’un vrai problème d’image : elles étaient peu attractives car pas assez valorisées. Et nous en sommes actuellement à un point bas ! », poursuit le président régional du Cneap. Ce dernier compte donc sur un ensemble d’éléments pour remettre en avant leur intérêt. Déjà la prise de conscience générale de la société et des pouvoirs publics sur l’importance de ces métiers. Il a beaucoup d’espoir également sur la revalorisation salariale promise dans ces secteurs. Si la réforme du bac pro a finalement été repoussée, et que les modifications à en attendre ne seront sans doute pas révolutionnaires, Rémy Guillot entend malgré tout dans cette volonté la prise de conscience « de la nécessité de faire bouger les lignes, de redynamiser ces filières, de rénover leur image ».

Ainsi pour lui tout ceci représente un ensemble d’éléments de nature à amorcer un regain d’intérêt pour ces filières.

La carte de l’apprentissage

Cette dynamique se traduit également au sein du Cneap par un véritable développement à la rentrée prochaine de la formation par apprentissage. « Cela répond à une demande forte des professionnels, des organismes de tutelles et des financeurs dont l’État ». Et si l’apprentissage était déjà proposé sur quelques établissements de la région, « on assiste là à un mouvement de fond puisque cela se généralise à la plupart des établissements », annonce Rémy Guillot.

Les atouts d’établissements tels que ceux du Cneap est « que nous avons une bonne reconnaissance de la part des secteurs sur lesquels nous évoluons, nous devons donc continuer élargir notre offre et orienter la diversification de nos formations de formation en se basant sur cette notoriété et ces compétences-là ». Par ailleurs, le président veut également s’appuyer sur les relations avec les territoires engagées depuis longtemps. Enfin, « il est important pour nous de bien entretenir la cohésion et la collaboration entre toutes les familles d’enseignement agricoles. L’enseignement agricole français a sa spécificité, une spécificité à défendre ensemble ».