FRAISANS
La lutte pour tous à l'Indépendante Lutte

L'association sportive historique de Fraisans fêtera ses cinquante bougies en 2019. Grand angle sur un petit club de village qui a régulièrement alimenté l'équipe de France grâce à ses athlètes d'envergure internationale.
La lutte pour tous à l'Indépendante Lutte

Discipline ancestrale inscrite dans l'ADN des jeux olympiques, la lutte est sans doute un des plus vieux sports qui puissent exister. A Fraisans, le club de lutte est lui aussi historique. Créée en 1969, l'Indépendante Lutte Fraisans est une des plus vieilles associations sportives de la commune. La structure a toujours été représentée au niveau national et international, et a compté dans ses rangs une championne du monde, Françoise Pin, une vice-championne du monde, Karine Roy, et enregistre de nombreux podiums sur les tournois nationaux et internationaux. Des résultats qui font la fierté du club, et que le président Benjamin Soldera explique par la qualité de l'encadrement, mais aussi par la volonté et la motivation des pugilistes.

Aujourd'hui, le club compte 50 licenciés et trois encadrants. Les licenciés s'entraînent au sein de la salle des fêtes d'Evans (deux créneaux par semaine) en attendant la fin des travaux du gymnase intercommunal Maurice Grand de Fraisans. Ce club familial accueille les femmes, les enfants, et chacun peut s'entraîner selon son niveau et à son rythme, sans aucune obligation de porter la tenue traditionnelle de compétition. Un sport complet qui développe à la fois le cardio, le renforcement musculaire, l'équilibre, la concentration, la souplesse, le contrôle de soi..., le tout dans une ambiance décontractée et conviviale. A noter que les entraînements des lundis soirs de remise en forme (circuit training) sont ouverts à plusieurs séances d'essai.

 

A « Fraisans-sur-Plage », un tournoi de beach-wrestling en 2019

 

Si la structure a pu souffrir par le passé de l'ombre de son cadet bisontin – le CPB, un des meilleurs clubs de France – en matière de recrutement, les deux clubs n'en restent pas moins amis et les dirigeants et entraîneurs entretiennent d'excellents rapports. Si bien que le club bisontin ouvre ses portes aux compétiteurs fraisanois pour les entraînements, en attendant la réouverture du gymnase. Ils sont aujourd'hui une dizaine de lutteurs seniors engagés dans la compétition. « C'est une saison calme, aussi bien en termes de licenciés que de résultats, commente le président qui a pris sa retraite sportive. Les blessures et les départs peuvent expliquer le manque de résultats, mais aussi peut-être une petite baisse de motivation. » Comme une fatalité, la structure connaît les mêmes écueils que beaucoup de clubs ruraux : de jeunes athlètes prometteurs sont formés, puis, au moment des études, quittent la structure.

En cinquante années d'existence, l'association a connu des moments marquants, telles que les sélections en équipe de France (Laurent Lazerat, Jean-Michel Grillot, Franck Poimboeuf, Amandine Blanc, Emmanuel Pin, Karine Roy, Françoise Pin...) ou encore la venue en 2009, pour les quarante ans du club, de Ghani Yalouz (vice-champion olympique, double champion d'Europe...) et des frères Guenot (tous deux médaillés olympiques).
Pour célébrer les cinquante bougies en 2019, Benjamin Soldera planche sur l'organisation d'un tournoi de « beach-wrestling », de la lutte sur sable à Fraisans transformée pour l'occasion en plage. « Il sera ouvert aux compétiteurs licenciés d'autres clubs en France, mais une partie découverte sera également ouverte aux amateurs ».