FDSEA
En action pour vous protéger

Le conseil d’administration de la FDSEA s’est réuni en cette fin d’année. Au cœur des débats, la protection des agriculteurs face au loup, sujet sensible de 2022, mais également face à de nouvelles contraintes environnementales avec la création d’aires protégées ou encore face aux futurs aléas climatiques.

En action pour vous protéger

Ils étaient nombreux autour de la table, ce 15 décembre, pour aborder les nombreux points d’actualités. Son président, Christophe Buchet, revenait sur l’échange avec le ministre où les sujets évoqués pendant cette rencontre ont été débattus lors de ce conseil d’administration.

Pour une régulation du loup

« La lunette thermique fournit par la FDSEA dès les premières attaques, a été plus qu’utile, permettant des tirs nocturnes pouvant atteindre une distance de 100 mètres. L’éclairage puissant reste indispensable d’où la nécessité, d’avoir sur place, deux personnes. A l’heure actuelle, le préfet demande un renforcement de 10 louvetiers sur le département où 19 attaques ont été recensées officiellement. » explique Philippe Thibert, éleveur à Larnaud, et louvetier mobilisé à plusieurs reprises ces dernières semaines.

D’après lui, il est peu probable que le statut du loup évolue dans les années à venir c’est pourquoi il est primordial de se battre pour sa régulation. « Il faut éviter au maximum la diffusion des photos d’attaques sur les réseaux sociaux, car cela favorise la venue de curieux mal intentionnés et aux comportements pouvant mettre à défaut notre action. » insiste le connaisseur.

« Qu’en est-il des tirs de défenses par les agriculteurs ? » s’interroge Rémy Delacroix, président du canton de Nozeroy/les planches. La réglementation en la matière est très claire. Un agriculteur possédant le permis de chasse est autorisé a tiré en défense de troupeau de jour mais en aucun cas de nuit. « La prudence est donc de mise car pour rappel un tir non réglementé sur une espèce protégée, est passible de 150 000€ et d’une peine d’emprisonnement de 3 ans. » conclut Philippe Thibert.

10% du Jura mis sous cloche ?

Autre sujet d’inquiétude, le projet de parc national qui avait déjà fait l’objet d’une forte opposition des acteurs économiques et sociaux en 2011, FDSEA en tête, ressort des cartons du ministère de l’écologie. Aujourd’hui il est donc de nouveau question de créer ce parc national en zones humides en France. La Bresse et la vallée du Doubs sont toujours concernées puisque la zone fait partie des 18 sites potentiels. La FDSEA a d’ores et déjà fait part de sa vive opposition lors de son entretien avec le ministre de l’Agriculture. La mise en place d’un parc zones humides s’inscrit dans le cadre du déploiement des aires protégées sur tout le territoire national, en accord avec nos engagements internationaux, pour la biodiversité. Plus globalement, 30% du territoire français devrait être protégé et 10% sous protection forte. La FDSEA va donc se mettre en ordre de marche pour limiter au maximum les contraintes pour l’activité agricole.

Risques climatiques : s’inscrire avant le 31 mars 2023

Au 1er janvier 2023, le nouveau dispositif de gestion des risques climatiques rentre en jeu. Le principal changement de la réforme pour les agriculteurs réside dans le remplacement des calamités agricoles, gérées jusqu’à présent par les services de l’état au niveau national et local, par un système à deux étages : une partie solidarité nationale et une partie assurances MRC.

Elles seront à terme gérées par un assureur agréé sous la forme d’un guichet unique. Chaque agriculteur du département, quel que soit sa production, devra donc être inscrit sur une plateforme numérique pour bénéficier du fond de solidarité en cas de gros coup dur même s’il ne souhaite pas s’assurer. La date de clôture des inscriptions était annoncée initialement au 31 mars 2023 mais vient d’être repoussée par le ministre de l’Agriculture car le dispositif n’était pas encore prêt. Vraisemblablement, les services de l’Etat devraient donc encore avoir la main sur la partie solidarité nationale en 2023.

Le conseil d’administration de la FDSEA a tout de même acté le principe d’accompagner ses adhérents dans la démarche d’inscription dès que possible avec en premier lieu la diffusion d’un « tuto » facilitant la prise en main de l’outil puis d’une aide à la déclaration en cas de difficultés. Pour rappel, la FDSEA avait obtenu la prise en charge dans la PAC de 70% du coût de la partie assurance récolte et abaissé les taux de franchise à 20%. Soulignons que tous ces changements devraient permettre, à l’avenir, un remboursement plus rapide que celui des calamités.

LLG et PEB