Élevages d'élite
Productives, fertiles, et durables

Une soixantaine de visiteurs étrangers, ainsi que des éleveurs venus du grand Ouest, ont profité de l'exposition génétique de Jura Bétail pour visiter des élevages du Jura et de Saône-et-Loire : les qualités de la montbéliarde y étaient mises en valeur.
Productives, fertiles, et durables

C'est littéralement aux quatre coins du monde que la montbéliarde suscite de l'intérêt, comme en témoigne la diversité des origines des visiteurs venus dans le Jura à l'occasion de la présentation génétique organisée par Jura Bétail : Mongols, Nord-Américains, Anglais, Tchèques, ainsi qu'Albanais, Kossovars et Monténégrins... « Certains sont ici pour la découverte, comme le groupe d'éleveurs du Montenegro, qui ne connaissait que la Simmental, tandis que d'autres utilisent déjà la montbéliarde depuis plusieurs années dans leurs troupeaux et sont demandeurs d'informations génétiques plus pointues. La plupart sont venus accompagnés par un importateur de semences. », explique Hélène Dubarle, commerciale export pour Jura Bétail. Assistée de Victorien Reverchon, elle traduit les explications des éleveurs et des techniciens en anglais pour le groupe.
Le choix des élevages visités ne doit rien au hasard. « Nous essayons de mettre en valeur les atouts de la montbéliarde, comme ici, au Gaec de Château Vilain, le potentiel laitier, avec ce groupe de vaches à plus de 10 000, en lait de foin et avec les limitations du cahier des charges du comté », détaille Jean-Marc Perret, technicien génétique. « Avec la famille de Nadette (Faucon), et les vaches Gabrielle et Gaëlle, une lignée très productive, nous pouvons montrer comment fonctionne le schéma de sélection, le recrutement des mères à taureau – ici le taureau Jilain JB. »


Longévité mise en valeur


C'est aussi comme alternative à la holstein que la montbéliarde fait valoir ses atouts : meilleures performances de reproduction, meilleure valorisation bouchère, mais surtout, longévité ! « Un cinquième des vaches contrôlées sont en cinquième lactation ou plus », lance le technicien, lors de la visite du Gaec Saillard à Valempoulières. Dans cet élevage, on trouve notamment Vosgienne (Natif jb sur Jorquin), qui cumule 96 283 kg produits, alors qu'elle est en... dixième lactation. « Ce n'est pas une exception : dans le Jura on a presque une vache à 100 000 dans chaque élevage ! » Ces bonnes performances de longévité n'empêchent pas une politique de vélage jeune, comme cela est pratiqué au Gaec Saillard, avec un âge moyen de 26 mois au 1er vélage. Pour conclure la tournée, les visiteurs ont fait une incursion dans le département de Saône-et-Loire, à Fretterans. Le Gaec Prince a vu naître, il y a plus de vingt ans, le taureau Martien...