Chevaux comtois

Pont d’Héry : 20 participants au concours régional d’attelage

La journée du samedi était consacrée aux épreuves officielles de dressage et de maniabilité, en attelage simple ou double. Les concurrents devaient tout d’abord réaliser des figures imposées, en respectant différentes allures allant du pas au trot, ce qui demande beaucoup de concentration aux chevaux. A l’issue de ce premier passage, une note leur est attribuée.  Lors de la maniabilité, ils devaient franchir une série de portes dans un temps imparti avec entre chaque porte, 20 cm de marge par rapport à la largeur de la charrette d’1m30. Si les balles positionnées en équilibre sur chaque porte tombent, des points de pénalité sont retranchés de la note obtenue en dressage, idem si le temps est dépassé. Le concours était ouvert à différentes races (Chevaux comtois, Français de Selle, Franche-Montagne, etc.) car les meilleurs pouvaient se qualifier pour la finale nationale multi-races de la Société hippique française (SHF) qui se tiendra le premier week-end d’octobre à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher).

Le dimanche se déroulaient une épreuve de maniabilité, réservée aux attelages amateurs et un marathon avec plusieurs obstacles à franchir dans l’ordre en un minimum de temps.

De plus en plus d’éleveurs de chevaux comtois

« Ces derniers temps, le cheval comtois connaît un renouveau dans le Jura », explique Christophe Dugois, président du syndicat jurassien d’éleveurs de chevaux comtois, co-organisateur de l’événement avec les écuries de la Chaux Denis. « Le nombre d’éleveurs, principalement jeunes, augmente et la race s’exporte bien car c’est un cheval polyvalent qu’on peut aussi bien monter qu’atteler : on en voit de plus en plus dans le massif central, les Pyrénées, voire en Espagne pour le travail de la vigne. Avec la mode du bio, il y a aussi une demande des villes pour différents travaux comme des promenades touristiques en calèche, le ramassage des poubelles ou des déchets verts. Dans certains départements, la hausse du prix de la viande entre aussi en compte ». Preuve de cet engouement, lors des différentes épreuves modèle et allure de Cramans, Gendrey, Salins et Orgelet, ou les chevaux étaient jugés sur les critères de race, 33 Jurassiens se sont qualifiés pour la finale régionale à Maîche les 9 et 10 septembre, contre 18 en 2021.

Autre nouveauté notable, les critères de la race évoluent. Les chevaux comtois à crin noir sont à nouveau autorisés car il a été déterminé que le gène à l’origine de la crinière traditionnelle « alezan au crin lavée » pouvait aussi être responsable de problème de vue.

S.C.