L’université d’été de l’association des maires du Jura s’est tenue du 4 au 7 juillet. Dédiée à la formation des élus, cette semaine apporte des éléments, des solutions et conforte des expériences. Elle est un outil indispensable à l’exercice de leur mandat. Pour coller au plus près de leurs préoccupations, le programme a été élaboré en fonction des questions fréquemment posées à l’association.
Cette université se déroulait sur le campus Montmorot, un lieu adapté à l’événement. Des salles multimédia connectées, un bâtiment dédié propice aux échanges, une restauration de qualité, un parking, le tout dans un cadre agréable.
Quatorze sessions de formation, dispensées par des professionnels de qualité, étaient organisées sur des sujets aussi variés que la gestion des édifices religieux, le plan communal de sauvegarde (PCS), les troubles du voisinage, l’obtention de fonds européens, les fondamentaux de l’état-civil, etc. Parmi les plus demandées figuraient l’obtention de subvention et la prise de parole en public. Au préalable, 3 sessions de formation décentralisées sur la gestion des cimetières (reprise des sépultures, zéro-phyto pour l’entretien depuis cette année, etc.) ont eu lieu mi-juin à Poligny. Elles ont connu un vrai succès au point que l’AMJ a dû refuser plusieurs stagiaires et envisage d’organiser d’autres sessions sur ce thème lors du cycle de formations hivernales prévu en décembre.
Financer des projets
Sylvie Vermeillet, sénatrice du Jura et présidente d’honneur de l’association était présente pour assister à la formation sur l’obtention des subventions. « Je suis là pour écouter les difficultés que les élus rencontrent dans leur recherche de financement, » explique-t-elle. « Les nouveaux maires ne connaissent pas tous les sigles et ne savent pas toujours à quelles portes frapper pour financer leurs projets. Ils peuvent rater des subventions auxquelles ils ont droit. »
141 stagiaires étaient inscrits cette année (43 maires, 52 adjoints, 44 conseillers et 2 secrétaires de mairie), un chiffre en baisse par rapport à l’an passé. « Cette diminution des effectifs peut s’expliquer par la difficulté des inscriptions sur le site monCompteElu, » explique la présidente de l’association Sandrine Gauthier-Pacoud. « Un certain nombre d’élus ont contacté l’association car ils n’y arrivaient pas. Ils ont été accompagnés par les salariés de l’AMJ ». Une autre raison explique ce recul : les formations en informatique ne sont plus financées par monCompteElu alors qu’elles l’étaient l’an passé et avaient attiré 90 stagiaires. « Pourtant les élus travaillent sur ordinateur tous les jours, » poursuit la présidente. Elle a cité l’exemple des procurations qui, lors des dernières élections présidentielles et législatives, pouvait arriver par voie informatique jusqu’au dimanche.
Formations décentralisées
Les formations de l’AMJ ne se limitent pas à cette université d’été et des sessions sont organisées tout au long de l’année. Une dizaine de rencontres autour de la lutte contre les incivilités, en collaboration avec le GIGN, ont eu lieu. 200 maires y ont déjà assisté. Premier conseil dans une telle situation : « Vous dites stop, vous vous retirez et appelez la gendarmerie ».
Un prochain chantier concernera la mobilité électrique et l’installation de bornes de recharge. Cette réflexion doit être menée à l’échelle d’un territoire et non commune par commune. Des webinaires sur la cybersécurité, sur la rentrée scolaire et sur la publication des actes, dont les règles ont changé au 1er juillet, seront aussi organisés prochainement.
S.C.
