GVA Developpement
La légitimité des groupes est confortée

La satisfaction les adhérents, des actions efficaces, un groupe sur son territoire. C'est autour de ces trois idées fortes qu'ont travaillé les administrateurs de la FDGeda réunis en assemblée générale le 17 décembre dernier à Arlay. Christian Colmagne, président de la FDGeda, revient sur le contenu de cette journée.
La légitimité des groupes est confortée

 

JAR : Vous avez intitulé cette rencontre « Renaître ou mourir ». Pourquoi avoir choisi ce thème ? Les difficultés budgétaires des chambres d'agriculture remettent-elles en cause la place des groupes ?

Christian Colmagne : La question se voulait provocatrice pour mobiliser les administrateurs. L'avenir des groupes est une question que nous nous posons régulièrement pour stimuler notre réflexion et améliorer notre fonctionnement. Lors d'une récente rencontre avec les responsables de la chambre d'agriculture du Jura, nous avons eu l'assurance de l'importance des groupes. Nous sommes des partenaires essentiels pour porter les attentes du terrain, techniques ou économiques, et diffuser les services apportés par la chambre d'agriculture. Les groupes sont comme un pont entre les demandes des agriculteurs adhérents et les organismes de conseils.

JAR : Votre principal objectif est de mettre en place des actions pour les adhérents. Comment inciter les agriculteurs à participer ?

C.C. : C'est un constat. Les adhérents ont de plus en plus de mal à se déplacer. La question se pose : comment connaître leurs vraies attentes pour y répondre de manière pertinente. L'évaluation par enquête mobilise trop de temps. Nous voudrions profiter des événements de terrain pour recueillir directement auprès des participants leur satisfaction et de leurs attentes. Ainsi, nous pourrons orienter nos actions de manière efficace.

JAR : Comment rendre ces actions efficaces ? Existe-t-il un mode d'emploi ?

C.C. : Nous avons collecté beaucoup d'idées. Tous les groupes étaient représentés à l'AG. A partir de ce travail, nous allons réaliser une fiche méthodologique pour les groupes. Comment ne rien oublier lorsqu'on organise un événement : la définition du projet, l'annonce, le contenu, la communication après l'action, les compte-rendus et les articles dans la presse, un point à ne pas négliger. Et surtout, ce qui fait 50% de la réussite d'une action : l'évaluation auprès des participants, pour connaître les suites éventuelles à donner au niveau technique, économique ou en terme de formation.

JAR : Comment voyez-vous la place des GVA parmi les OPA ?

C.C. : Plus d'une vingtaine d'organismes gravitent autour des exploitations pour leur apporter le plus souvent un conseil individuel et ciblé sur un point précis.Ce qui existe un peu moins, bien que certains organismes commencent à développer ce thème, c'est l'approche globale, le conseil global. Pour le moment, les groupes sont pratiquement les seuls sur ce terrain. Les actions que nous mettons en place, visites ou formations, font appel à la complémentarité des intervenants : chambre d'agriculture, Jura conseil élevage, CER France Jura, vétérinaires.... Les groupes gestion en élevage laitier, qui fonctionnent bien parce que les gens se connaissent., sont un exemple d'approche globale. Cet avantage est aussi un handicap : la réflexion est plus longue que pour répondre à un point précis. Notre rôle est d'aider chacun à se poser les bonnes questions, et l'adhérent pourra trouver les réponses auprès d'un conseiller.
L'objectif de l'assemblée générale de la FDGeda est aussi de mieux faire comprendre aux jeunes administrateurs le rôle des groupes. La légitimité des groupes est toujours d'actualité, elle est même confortée.

 

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