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Renouvellement des générations en élevage

« Le premier frein c'est le revenu »

5 000 actifs choisissent le métier d'éleveur chaque année, soit 40% des installations totales contre 53% dans les années 90. Astreinte, investissements lourds et problème de rentabilité expliquent en partie ce recul. Entre bilan et perspectives, l'Académie d'agriculture de France s'est penchée dernièrement sur cette question d'avenir.
 « Le premier frein c'est le revenu »

L'agriculture est confrontée à un défi démographique sans précédent. Et ce qui est vrai pour l'agriculture en général, l'est encore plus pour le secteur de l'élevage. « Depuis une dizaine d'année, au moment de la transmission des exploitations, on constate fréquemment un abandon de l'activité d'élevage. Moralité, nous sommes dans toutes les filières d'élevage en décrochage alors que nous avons tous les atouts pour produire », explique Claude Allo, secrétaire de la section « sciences humaines et économie » de l'Académie d'agriculture de France. Le vieillissement des chefs d'exploitation a des causes multiples et un peu différentes selon les orientations. « Le cas le plus extrême est celui des exploitations laitières bovines qui avaient beaucoup profité de la politique de préretraite-installation, instaurée dans le cadre de la PAC 1992. Cette politique publique a soutenu le flux d'installations à près de 3 400 jeunes de moins de 40 ans par an jusqu'à la fin des années 90. Critiquée pour ses effets d'aubaine par le ministère de l'économie, son arrêt a contribué à diviser par deux ce flux d'installations avec deux inflexions au début des années 2000 et en 2008...

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