Influenza aviaire
Ain : un deuxième élevage contaminé

Il y a une dizaine de jours, un élevage de canards était contaminé à l’influenza aviaire dans l’Ain. Un deuxième cas en exploitation a été confirmé en fin de semaine passée, sur la commune de Saint-Paul-de-Varax, tout près du premier élevage. 

Ain : un deuxième élevage contaminé

Environ quatre-mille volailles ont été abattues sur une exploitation située à Saint-Paul-de-Varax (Ain) qui élève dindes, poulets, canards, chapons, poules pondeuses, oies. Après la découverte, le 26 août dernier, d’un premier cas d’influenza aviaire en élevage à Saint-Nizier-le-Désert, cette seconde contamination, confirmée le 2 septembre, attise la crainte d’une propagation à plus grande échelle. « Le foyer a été détecté sur des dindes qui affichaient une forte mortalité, mais on considère l’exploitation comme un foyer unique, et le virus avait contaminé l’exploitation. Quatre-mille volailles ont été abattues, même s’il est difficile de compter le nombre exact avec les poussins », explique Jérôme Béguet, direct-adjoint à la DDPP (Direction départementale de la protection des populations). Une zone de protection de trois kilomètres autour de l’exploitation, et une zone de surveillance de dix kilomètres, ont été définies sur les mêmes communes concernées par le foyer de Saint-Nizier-le-Désert. Quant à savoir d’où vient la contamination, la question reste en suspens. Du fait de la proximité avec le premier élevage contaminé, situé sur la commune voisine, il est probable que l’une des exploitations ait contaminé la seconde, aucun cas dans l’avifaune sauvage n’ayant été déclaré pour le moment. Mais aucune preuve ne permet de l’affirmer pour le moment. Et Jérôme Béguet d’ajouter : « Une partie de l’enquête (sur la première exploitation, ndlr) est toujours en cours. Nous regardons en aval, pour voir où sont allées les sources potentiellement contaminantes comme les véhicules. Ce sera compliqué d’avoir des éléments probants car on est dans du vivant, du virus. Est-ce qu’il y a un facteur unique ? On n’en est pas sûrs. Il y a des probabilités de diffusion, mais on reste sur des probabilités. La proximité entre les deux élevages joue, je ne peux pas le nier, on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas de lien entre les deux. Certaines espèces sont aussi plus ou moins sensibles et certaines volailles peuvent être porteuses saines. On reste dans l’incertitude. » 

Les activités cynégétiques limitées 

Compte tenu du caractère hautement pathogène du virus, la préfecture a par ailleurs publié un arrêté limitant les activités cynégétiques sur le secteur : « La chasse au gibier d’eau et au gibier à plumes est interdite dans les communes de la zone de protection et de la zone de surveillance. La chasse au gibier à plumes redeviendra possible si aucun cas d’influenza aviaire n’est constaté pendant huit jours, sauf dans les zones définies à l’article L. 424-6 du code de l’environnement (marais non-asséchés, fleuves, rivières, canaux, réservoirs, lacs, étangs et nappes d’eau). Toutes les restrictions seront supprimées lors de la levée des zones de protection et de surveillance. »

Plus d’infos concernant les mesures de biosécurité sur : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-les-mesures-de-biosecurite-pour-les-operateurs-professionnels-et-les-particuliers 

 

Margaux Legras-Maillet