MÉTÉO
Un mois d’octobre frais

Le mois d’octobre a été marqué par une certaine fraîcheur avec un flux d’air froid de Nord-Est et des précipitations plutôt excédentaires sur la zone Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
Un mois d’octobre frais

À l'échelle nationale, et contrairement au Centre-Est, la France a connu un mois d'octobre en déficit de précipitation de l'ordre de 60 %.
Le Nord et l'Ouest de la France souffrent particulièrement du manque d'eau avec un déficit en octobre de l'ordre de 40 %, jusqu'à 94 % à la Rochelle. À l'inverse la basse vallée du Rhône et le Languedoc ont été copieusement arrosés sous l'effet d'un phénomène méditerranéen entre le 12 et le 14 octobre. Sur le mois d'octobre, moyennés sur le pays, les cumuls de températures sont inférieurs de près de 1 °C. Pour le Nord de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les températures ont été de 2,4 °C inférieures aux normales de saison.


Une fraîcheur marquée


Pour la zone Centre-Est, englobant l'exrégion Rhône-Alpes, la Bourgogne et le Jura, la météo d'octobre est marquée par la fraîcheur, sauf sur les trois derniers jours d'octobre sous l'effet d'un flux de vent chaud venu du Sahara. Au total, les cumuls de températures en base 8°C sur les treize stations suivies de la zone centre-est sont tous déficitaires de 17 à 55 %. C'est aux Sauvages, à Grenoble et à Saint-Étienne que les cumuls sont les plus faibles avec seulement 50°C supérieurs à 8°C sur les 31 jours d'octobre aux Sauvages (normales à 109) et un déficit de l'ordre de 50 % à Grenoble et à Saint-Étienne. Sur l'arc alpin, il manque 30 à 40 % des cumuls de températures en base 8°C. Les deux stations qui affichent un faible déficit par rapport à la normale sont Lanas et Montélimar avec 17 et 18 % de déficit. Depuis le début de l'année 2016, les cumuls de température sont assez proches des normales saisonnières dans la quasi-totalité des stations météorologiques.


Des précipitations légèrement excédentaires


Du côté des précipitations, la région Centre-Est affiche une grande disparité. Ce sont les stations situées au sud de Rhône-Alpes et dans la vallée du Rhône et de la Saône, jusqu'à Mâcon qui cumulent des excédents de précipitations et les zones situées à l'est, à Ambérieu et à Lons-le-Saunier qui affichent des déficits de pluies de 23 % pour la première et de 17 % pour la seconde. Ainsi, sous l'influence de l'épisode méditerranéen qui a touché les Cévennes, la Drôme et l'Ardèche ont été plutôt bien arrosées entre le 12 et le 14 octobre. Sur le mois entier, il est tombé 229 mm à Montélimar, soit 80 % d'eau en plus que la normale et 177 mm à Lanas, soit un cumul conforme à la normale. Dans l'axe Rhône-Saône, Lyon et Mâcon affichent des excédents de 13 et 18 %. À l'ouest de la zone, Saint-Étienne a cumulé 10 % de précipitations supplémentaires soit le même cumul qu'à l'est, à Grenoble.
Les stations de l'arc alpin, Bourg-Saint-Maurice, Chambéry et Thonon affichent des cumuls proches de la normale, avec un léger déficit de 6 % à Chambéry et un excédent de 20 % à Thonon.


Pas assez de pluies pour les nappes phréatiques


Depuis septembre et le début de la période de recharge des nappes phréatiques, les cumuls sont presque tous déficitaires.
Seules trois stations ont accumulé plus d'eau que la normale sur les mois de septembre et octobre : Montélimar (+ 12 %), Thonon (+ 7 %) et Mâcon (+ 2 %). Bourg-Saint-Maurice présente
une situation conforme à la normale. Les stations de Chambéry et d'Ambérieu affichent le plus important déficit avec 25 % de précipitations en moins par rapport à la normale sur les deux mois de septembre et octobre.
À Grenoble, Les Sauvages, Lyon et SaintÉtienne, le déficit est compris entre 15 et 20 %. Il manque 30 mm à Lanas (-10 %) et les stations de Dijon et Lons-le-Saunier sont à -2 %. Du côté de l'ensoleillement, avec un régime de nord-est dominant, c'est de l'air continental très sec qui a circulé sur le pays. Le soleil a pu briller généreusement et les nuages bas et brouillards ne se sont montrés qu'en fin de mois. L'excédent d'ensoleillement atteint 9 % à l'échelle de la France. Il a été très proche de la normale sur la zone centre-est. 


Camille Peyrache