Un concours des start-up de la transition alimentaire ”Croquons l’innovation”, organisé en partenariat avec Vitagora et avec le soutien du Crédit Mutuel, s’est tenu à Dole dans le cadre du Forum des opportunités. Le jury a reçu 44 candidatures et présélectionné 10 start-up régionales et du grand Est. Chacune disposait de quelques minutes pour présenter son produit ou concept novateur, répondre aux questions et convaincre le jury. Le public a également pu découvrir ces start-up exposantes au Forum des opportunités. La gagnante a remporté un chèque de 1 500 euros et le coup de cœur du jury, 500 euros.
Créateurs d’alternatives au café, sans caféine et local. Une gamme de café de malt et d’orge issus de l’agriculture biologique alsacienne. Pierre Gaulmin, cofondateur de Maison Maltese à Niedermodern (67), est à la recherche d’orges locaux bio mais aussi d’une filière sarrasin décortiqué pour développer un thé de sarrasin. « L’idée est de créer des nouveautés autour d’un terroir, un peu comme les vins ou les cafés d’origine. À chaque terroir, un goût différent ! » Une opportunité pour la filière d’orge brassicole en Bourgogne Franche-Comté.
Coup de cœur du jury : Madame Coquillette
Culture de céréales bio (blé dur et tendre, lentilles), atelier de transformation à la ferme en farine et pâtes. Marlène Philibeaux, issue d’une famille d’agriculteurs, s’est installée en 2021 sur 19 ha loués à la commune de Cult (70). La ferme familiale reprise par son frère permet une association fructueuse : les cultures sont assurées par son frère, la transformation et la vente par Marlène. « J’ai le projet d’acheter un second séchoir pour multiplier la production de pâtes par deux si le marché se développe », explique la jeune agricultrice qui commercialise ses produits en magasin bio mais également auprès des collectivités. « Je suis heureuse de vendre un produit courant, accessible à tous et que les jeunes puissent bien manger. ». Une manière de rejoindre les consommateurs de demain.
Aquagreen Protect
L’idée de Stéphane Franc est de développer une mousse isolante, le Biogel, pour isoler la vigne et les arbres fruitiers du gel de printemps. « C’est comme une doudoune qui est mise sur les plantes, avant les périodes de froid », explique le concepteur, conseiller technique et prescripteur de solutions pour nourrir et protéger les plantes depuis plus de 25 ans, qui a travaillé sur ce produit avec une équipe d’ingénieurs. Son objectif est de proposer une solution contre des gels jusqu’à -6 °C pendant 48 heures et de travailler principalement avec les vignerons. Le coût d’épandage varie de 500 à 1 000 euros par hectare, avec un pulvérisateur spécifique mais des adaptations de matériels sont à l’étude.
Aquagreen Protect développe également une glu pour lutter contre la cicadelle et donc la flavescence dorée. Une solution brevetée, utilisable en bio, dont le coût de 350 à 500 euros/ha est amené à diminuer. L’entrepreneur produit à Baume-les-Dames (25).
Biscuiterie La Bascule
Biscuiterie artisanale mosellane qui valorise les céréales locales et les coproduits alimentaires (drêches de brasserie, chapelure de pain, farine de noisettes issue du pressage pour l’huile…)
J’aime mes Bouteilles
J’aime mes Bouteilles, le retour de la consigne pour réemploi.
Janny MT
La solution Janny MT permet d’améliorer la conservation de fruits et légumes frais. Cet équipement limite le gaspillage alimentaire et répond aux attentes des producteurs maraîchers et des consommateurs en développant les produits issus de circuits courts. Le principe : une membrane permet de descendre le taux d’oxygène présent dans la caisse, de manière naturelle en s’appuyant sur la respiration des fruits et légumes, et sans utilisation d’énergie. Le concept a été breveté dans 90 pays. La caisse, comme un grand tupperware, permet de conserver différents produits selon le nombre de membranes ouvertes (45 possibilités de fruits ou légumes). D’un coût de 300 à 500 euros et d’une durée de vie d’une quinzaine d’années, la caisse est lavable et réutilisable pour différents produits. Matériel fabriqué en France, assemblé à Mâcon et stocké à Chalon. 1 000 exploitations en circuit court en France sont déjà équipées et autant à l’étranger. « Une manière de démocratiser le concept de l’atmosphère contrôlée à l’ensemble des producteurs », souligne Benoît Janny, qui a créé son entreprise familiale en 2004 après avoir travaillé à Rungis, où « voir tous les jours des stocks de marchandises soit bradées, soit jetées » l’a poussé à imaginer une solution anti-gaspi.
La Fabrique à Nuage
La Fabrique à Nuage prouve que plaisir et santé peuvent coïncider avec une barbe à papa sans sucre, à base de fibres végétales (brevet en cours). « Il est possible d’acheter en ligne de la barbe à papa en sachet à consommer directement ou d’installer un distributeur automatique dans les centres commerciaux », indiquent Florian Baud et Vanessa Haidu, cofondateurs de la start-up installée à Besançon et Dijon. Autre débouché : la barbe à papa comme outil de communication événementiel pour les entreprises ou lors des salons.
RESAN
Fourniture de micro-ateliers de transformation à la ferme afin de valoriser une partie des produits, accompagnement sur le processus de transformation, support logistique et commercial. La société Resan fait produire des agriculteurs pour honorer les commandes de ses clients. Objectif : garantir une meilleure rémunération au producteur et commercialiser des produits de qualité.
Yalgo
Alternatives végétales à base d’algues et de légumineuses, permettant de retrouver les arômes de la mer. Galettes gourmandes bios, sans additifs ni conservateurs, fabriquées à 100 % en sur le territoire français.
BS Distribution
Distributeurs automatiques de produits frais. « Nous fabriquons des chambres froides mobiles avec stockage interne qui constituent de véritables points de vente et ne nécessitent aucun abri », explique Baptiste Simard, gérant de BS Distribution, spécialisée dans le matériel pour l’agro-industrie et les fromageries.
BS Distribution est une entreprise familiale présente depuis 50 ans à Foucherans (39) et qui souhaite accompagner les agriculteurs et les industriels dans la transition alimentaire. Les chambres froides sont entièrement conçues et produites sur place et équipent déjà 70 emplacements en France. Elles peuvent faire office de magasin à la ferme ou pour des traiteurs ou encore compléter les heures d’ouverture des boutiques, par exemple en fruitière.
I.R.
Suite du forum des opportunités agricoles dans notre prochaine édition.
