JURA CONSEIL ELEVAGE
Un conseil rénové et adpaté

Malgré une année peu favorable et la mise en place du règlement zootechnique européen, les adhérents de Jura Conseil Elevage misent sur la qualité d'un conseil neutre et performant, répondant complètement à leurs attentes
Un conseil rénové et adpaté

«2015 est une année extrêmement ruse pour les éleveurs, principalement en lait standard. Leur situation est préoccupante avec la conjonction de prix bas et la production herbagère et fourragère pénalisées par la sécheresse. La FCO est venue aggraver les effets d'une crise qui devient structurelle en perturbant les marchés à l'export. Les trésoreries sont au plus bas. Les revenus sont dégradés quand ils ne sont pas négatifs...» Dans son rapport moral, Yoann Bernard, le nouveau président de Jura Conseil Elevage, a dépeint un contexte pour le moins préoccupant où tous les acteurs du monde de l'élavée ne s'en sortent pas de la même manière. D'où l'importance, selon lui d'avoir recours à un accompagnement technique et économique, neutre et performant : «Qui, mieux que Jura Conseil Elevage, fort de ses convictions fondamentales de garder la neutralité dans le conseil, est le plus à même de vous accompagner sans arrière-pensée ?»

L'invitation était lancée aux participants à l'assemblée générale qui s'est tenue, traditionnellement, en salle des fêtes de Champagnole ? Et, si besoin était encore, l'accent a été mis sur les offres de services que Jura Conseil Elevage propose, «des outils nombreux et adaptés aux besoins des éleveurs...».
Mais avant d'en arriver là, le président Bernard a balayé les grandes questions de l'actualité de la structure. Celle de la concurrence entre les acteurs du service public du contrôle de performances. «La concurrence existe et nous ne la craignons pas, a martelé Yoann Bernard, évoquant la concurrence low cost de l'entreprise belge EV, agréée pour le département du Jura. Pour eux, il est facile de pratiquer des prix bas, ceux-ci font l'économie ds charges que nous assumons pour respecter tous les protocoles et le référentiel imposé par France Génétique Elevage. Notre objectif est de réaliser un contrôle de performance garant de donner fiables pour les éleveurs et pour la génétique. Et nous ne voulons pas que cette concurrence déloyale s'installe sur notre territoire...»

 

Pas de fusions...


Retour en arrière également sur le prêt de fusion avec Haute-Saône Conseil Elevage qui a voté à la veille de la signature. Un échec imputé au nouveau règlement zootechnique européen qui change le cadre de fonctionnement du système génétique français. «Nous avons rencontré les deux entreprises de sélection montbéliarde travaillant dans nos départements respectifs. Elles ont considéré qu'une seule structure de conseil élevage 39/70 ne serait pas compatible avec leurs intérêts et rendrait difficile une future collaboration sur la collecte des données...Forts de ce constat, c'est à regret que les deux conseils d'administration ont décidé de mettre un terme au processus de fusion, ceci malgré l'important travail qui avait été réalisé...»

Le président a également évoqué les liens existant entre les différentes structures d'élevage du Jura, et leur réflexion sur un projet de création d'une organisation commune de l'élevage. Une réflexion que Jura Conseil Elevage entend bien intensifier en s'entourant de conseillers particuliers et en fixant un certain nombre d'objectifs à atteindre. Un projet « novateur et innovant » et qui devra rompre avec le fonctionnement actuel des organisations... Soucieux de conserver la neutralité qui lui est chère, Jura Conseil Elevage choisit cependant de ne pas s'engager dans une structure unique... «Mais d'imaginer d'autres scenarii...»
Et de conclure sur une note d'optimisme : «Nous sommes à un tournant et une libéralisation du système génétique français arrive, les données vont être un enjeu important. Notre encrage dans les élevages, notre engagement dans le SMQ, notre capacité d'innovation pour simplifier le recueil des données et pour en créer de nouvelles et notre capacité à valoriser dans les élevages les données collectées nous permettront à l'évidence d'être des alliés stratégiques incontournables pour les futurs BS. Chacun s'accorde à dire que les éleveurs qui investissent dans la création de données pour en faire bénéficier la collectivité, doivent obtenir un retour sur leur investissement. A nous conseil en élevage de gérer et de valoriser individuellement et collectivement vos données !»


M.R.

 

Autant d'éleveurs et plus de vaches


«Une stabilité satisfaisante des effectifs et un grossissement des troupeaux qui va très vite». C'est la tendance qu'a retenue Philippe Grosperrin en présentant son rapport d'activités d'une année particulière. On en retiendra que...
- Avec 830 adhérents sur les quelque 900 élevages professionnels recensés, Jura Conseil Elevage encadre pratiquement toute la production laitière du département.
- 44 000 vaches laitières, soit une moyenne de 53 VL par élevage (contre 51,6 début 2015).
- Si le contrôle de performance reste à la base, les services proposés par JCE écoulent vers des choix à la carte, des conseils plus personnalisés avec des appuis techniques réguliers ou approfondis. Le rythme de 11 passages par an est le plus demandé. Il permet un suivi plus régulier et un meilleur pilotage de l'exploitation.
- L'offre de conseil se rénove. Et elle s'étoffera encore !
- Un quart des élèves jurassiens sont équipés de lactocorder : un vrai plus pour la filière.
- Moins de 1% des résultats proviennent d'élevages équipés en robots de traite (huit pour le département).
- Synest est un outil fortement utilisé dans le Jura. Plus de 70% des éleveurs sont équipés. Un programme de formation a été lancé cette année.
- Une augmentation forte des lactations dans le Jura et le Doubs.
- 13% des élevages connaissent des problèmes cellulaires importants.
- 71% de réussite en première IA, 82 jours d'intervalle entre le vêlage et la première IA, 1,7 IA pour obtenir une gestation : de bons résultats.