MARCHES FONCIERS
L'installation, une priorité

L'assemblée générale de la Safer Bourgogne Franche-Comté s'est déroulée le 4 juin à Dole (Jura). L'installation agricole reste une priorité.
L'installation, une priorité

Le moment fort de l'exercice 2014 a été sans conteste l'organisation du congrès de la FNSafer à Dijon, les 27 et 28 novembre dernier.«Cet événement a également permis à l'ensemble des salariés d'oeuvrer dans un but commun : faire de ce congrès un moment inoubliable», a salué Jean-Luc Desbrosses, président de la Safer BFC. Le thème de ce congrès avait permis d'aborder le rôle des Safer au sein des filières et des territoires, notament la défense et la mise en valeur du foncier au service de la valeur ajoutée dans le monde rural et péri-urbain. Un programme que la Safer BFC continue de traduire dans son activité, en lien avec le PPAS 2015-2021, Programme pluriannuel des Safer validé par le ministère de l'Agriculture.

En 2014, les acquisitions de la Safer BFC représentent près de 40% en surface du marché foncier accessible. «Ce niveau permet une action significative sur l'évolution des prix et l'orientation des terres», précise Lionel de Villemereuil, directeur de la Safer BFC.
La majorité des acquisitions de la Safer BFC (85%) concernent des biens agricoles et reposent sur des acquisitions à l'amiable (5 557 ha, 132 propriétés bâties, pour une valeur globale de 51 millions d'euros). Même si la loi d'avenir agricole renforce le droit de préemption, la Safer BFC continue de l'utiliser avec parcimonie. Les préemptions ont concerné 356 ha. Le nombre de préemptions en révision de prix ont été au nombre de 28. Une seule offre a été acceptée par le vendeur.

 

Qualité plus que quantité

 

A l'issue de l'assemblée générale, il a été question de la transmission des exploitations et du renouvellement des générations. L'installation agricole reste une priorité : + de 1 100 hectares rétrocédés, soit 37% des surfaces agricoles libres maîtrisées, 45% pour des installations hors cadre familial. Pour illustrer ce propos, une table-ronde a été organisée avec pour participants : Pascal Berion, chercheur en aménagement de l'espace et valorisation des ressources territoriales, Michel Renevier, président de la la chambre d'agriculture de Franche-Comté, Francis Letellier, président de la FRSEA de Bourgogne et Jean-Luc Desbrosses pour la SAFER BFC.

La pertinence du thème a souffert de l'abscence des Jeunes agriculteurs, par ailleurs réunis pour travailler à la reconstruction de leur échelon régional, JA BFC. Les JA avaient transmis un petit film résumant leurs positions sur l'installation et la transmission. Le témoignage, là aussi filmé, d'André Bourry, agriculteur dans la Nièvre, a illustré très justement le rôle que peut avoir la Safer dans une transmission d'exploitation. «La Safer a assuré une coordination totale avec l'ensemble des organismes : CER, DDT, Odasea, FDCuma, juristes, fiscalistes, banques... La valeur de reprise a été facilité par le travail réalisé par la chambre d'agriculture et la Safer, en préservant nos intérêts, tout en permettant un montant de reprise allégé, en louant les terres au repreneur», raconte André Bourry.
L'année 2014 a également vu la signature d'une convention de la Safer BFC avec les JA de Bourgogne et de Fanche-Comté, dans laquelle sont prévues des actions de communication et la mise en place par la Safer d'un mécanisme de stockage des terres sur ses fonds propres en faveur de l'installation. D'autres actions sont en cours comme la création d'un site internet dédié aux collectivités en Franche-Comté et la création un guide de la transmission.
«L'activité de notre Safer sur l'année 2014 a été satisfaisante. Elle évolue sur le plan qualitatif, notamment par le développement des transmissions d'exploitations sous toutes ses formes : propriété, sociétaire, location», conclut Jean-Luc Desbrosses.

 

IP

 

 

Le prix des terres et des prés : progression dans le Jura

 
En Franche-Comté
En 2014, seul le prix des terres libres(1) du Jura continue de progresser nettement (+8%). Il reste néanmoins le prix moyen le plus faible de la région et l'un des plus faibles de France, à 2 260 euros/ha. En Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, la tendance est plutôt à la stagnation. Comme depuis de nombreuses années, seul le Territoire de Belfort dépasse la barre des 3 000, à 3410 euros/ha. Dans le Doubs, la valeur des terres libres perd 3% à 2 160 euros/ha, nottament à cause d'un recul important (-9%) dans les plateaux supérieurs et la montagne.

En Bourgogne
Le prix des terres libres continue de baisser en Côte d'Or, mais plus faiblement qu'en 2013 (-1% à 2 280 euros/ha). Le prix se contracte également en Saône-et-Loire (-1% à 2 490 euros/ha), avec des évolutions très différentes d'un secteur à l'autre. Le prix est en légère hausse en Nièvre (+3% à 2 490 euros/ha), sur l'ensemble du territoire sauf dans le Morvan. C'est dans l'Yonne que le marché des terres libres est le plus dynamique : +6% pour un prix moyen de 3 680 euros/ha.
(1)libres de tout bail
 
Prix des terres et prés libres non bâtis dans le Jura (Prix moyens triennaux en euros courants par hectare)

JURA 2014 Evolution 2014/2013 

Vignoble : 2 210 + 3% 
Bresse : 2 310 + 3% 
Deuxième plateau : 2 370 + 20% 
Haut-Jura : 1 410 - 10% 
Nord Jura : 2 670 + 9%
Sud Jura : 1 930 + 11%