Safer BFC
La démonstration par l'exemple

La Safer Bourgogne-Franche-Comté vient d'organiser à Dijon un événement interactif « A qui la terre ? » d'importance destinée à clarifier le rôle du comité technique et celui du conseiller Safer. L'occasion de déboulonner quelques idées reçues.
La démonstration par l'exemple

La démarche « A qui la terre ? »  est originale et a séduit de nombreuses personnes, qui ont répondu favorablement à l'invitation de la Safer pour un après-midi interactif, organisé à Dijon sur le thème de l'achat-vente. Plus que de longues dissertations, il s'agissait d'animer, en s'appuyant sur le talent de quelques comédiens, plusieurs jeux de rôles, à partir de situations de terrain et de la présentation de dossiers « vrais et bons, mais fictifs ». Les circonstances étant aménagées et les personnages recomposés. Le public était ensuite invité à voter, en endossant le rôle de participant fictif à un comité technique.

Ces trois mises en situation étaient suffisamment emblématiques, pour permettre de comprendre le fonctionnement d'un comité technique, le rôle du conseiller Safer et la nécessité de prendre une décision en prenant en compte tous ses aspects (passé, présent, futur, prolongements social, économique, de territoire...) qui conduiront à opérer un choix plutôt qu'un autre. Ce fut d'emblée l'occasion de revenir sur une idée reçue... Non « la Safer ne préempte pas tout le temps », en fait elle n'exerce « ce droit exhorbitant du droit commun que très exceptionnellement ». « La préemption est un mal nécessaire utilisé avec parcimonie car une bonne conciliation vaut toujours mieux » précisait d'ailleurs le président de la Safer BFC, Jean-Luc Desbrosse. L'exercice du droit de préemption peut s'imposer pour des enjeux environnementaux (qualité de l'eau, biodiversité...) ou de restructuration foncière.

 

Le rôle pivot du conseiller Safer

 

L'objectif en revanche était bien réel, montrer que dans chaque étude de dossier, le rôle du conseiller est essentiel, c'est lui qui transmet toutes les informations utiles à la décision du comité technique. Il doit donc être à l'écoute des candidats et très précis dans ses présentations aux membres du comité, dont il est le seul interlocuteur. Les conseillers techniques « sont les yeux » du comité technique, relevait un conseiller appelé à témoigner. Aucun candidat ne défend directement son dossier et ses ambitions devant ce comité. Président du comité technique de Côte d'Or, Jean-Luc Loison a dessiné les contours de cette fonction de conseiller, « c'est un travail subtil, discret, le conseiller doit travailler finement avec le comité technique », un comité qui décide ensuite « dans son ensemble et en toute transparence » au vu de cette présentation des différents dossiers replacés dans contexte plus global.

Très interactive cette démonstration aura certainement atteint son but : montrer tous les modes d'intervention de la Safer et clarifier un fonctionnement souvent mal connu et plus souvent encore décrié par manque d'information. Reste que Les questions foncières sont fréquemment associées à un fort contenu émotionnel, ce qui ne facilite pas la sérénité des débats et l'acceptation des décisions, même très argumentées.

 

AMK