«Marius a eu une vie publique et de responsable agricole intense. Défendre sa profession a été son premier objectif mais bien vite, aussi défendre sa commune et notre territoire...
Engagé à la FDSEA dès les années soixante, il devient président cantonal mais surtout secrétaire général de la FDSEA du Jura où il a été le grand artisan de diverses manifestations qui, d'ailleurs, lui ont valu quelques désagréments... Mais il n'était pas qu'un syndicaliste de parole car il savait et voulait que la profession agricole s'organise pour améliorer toutes ses techniques. C'est pourquoi il a été cofondateur puis président du groupement de vulgarisation agricole du canton de Clairvaux. Il souhaitait aussi que les éleveurs se groupent pour mieux commercialiser leur cheptel c'où la création d'un groupement de producteurs jurassiens et la mise en place d'un comité de vente d'Orgelet qui apportait une vraie plus-value lors des ventes d'animaux reproducteurs de la Petite-Montagne et de la région des Lacs.
Il a été également vice-président du syndicat de contrôle laitier puis de l'établissement départemental d'élevage pendant de nombreuses années, toujours animé du souci d'améliorer les performances dans les exploitations laitières. Mais pour cela, il faut un cheptel sain, d'où son engagement au groupement de défense sanitaire départemental qu'il a présidé de 1987 à 1993...
Je n'oublierais pas non plus son poste de vice-président du comité départemental de la Safer et de délégué cantonal de la MSA. Je ne vous dirais pas le nombre de réunions qui se sont tenues à Charcier « chez le Marius ». C'était assez central dans le département et l'accueil était toujours sympathique...
En reconnaissance à cet engagement, Marius a reçu le Mérite agricole et la médaille de la Mutualité Sociale Agricole.
Au-delà de cette page bien remplie, Marius a toujours voulu défendre son territoire et sa commune. Dès 1965, il devient conseiller municipal de Charcier puis adjoint en 1971, maire en 1983... soit 50 années de mandats dont 32 en tant que maire. Il a aussi présidé l'Adalac, une association qui dans les années 80 réunissait les forces vives des cantons d'Orgelet, Moirans, Clairvaux pour roser des actions de développement de ces territoires. Il a présidé l'association des maires du canton et signé au conseil d'administration de l'association des maires du Jura. Partout, il a toujours voulu créer, combattre l'individualisme, construire ensemble... Marius était un homme qui a beaucoup donné et donné pour les autres.»
Un engagement qui valait bien une distinction supplémentaire. C'est donc à titre posthume que le préfet du Jura a remis à Marius Dubief la médaille d'honneur départementale, échelon or. Distinction qu'il aurait dû recevoir en juin prochain, pour célébrer ses 50 années de mandats...
Des condoléances attristées ont été adressées à son épouse Claude, à Thierry, Edith, Patrick et François qui tous quatre ont pris le relais dans le monde agricole, ainsi qu'à toute sa famille.
