Le printemps a quelques difficultés à s'installer cette année. Après un hiver plutôt doux, c'est un printemps frais et peu arrosé que l'on a eu sur mars, avril et mai, malgré quelques épisodes de fortes chaleurs. À l'échelle nationale, la température moyenne en mai s'établit à 13,9 °C. C'est 1,3 °C de moins que la normale. Les dix premiers jours du mois ont enregistré les températures les plus basses avec un écart de 3,3 °C en moyenne par rapport à la normale. Toutes les régions ont été concernées par cette fraîcheur. Dans la zone Centre-Est, certaines stations ont enregistré des gelées en début de mois, comme l'indiquent les données enregistrées le 7 mai à Grenoble où le thermomètre est descendu à - 2,8°C, à Saint-Étienne avec
- 1,4 °C ou encore à Bourg-Saint-Maurice avec - 0,8 °C.
Sur la totalité du mois, les moyennes de températures enregistrées en mai sont inférieures à la normale. Sur l'axe Rhône Saône, de Dijon à Montélimar, en passant par Lyon et Mâcon, la moyenne des températures du mois est inférieure de 1 à 1,5 °C par rapport aux normes de saison. Sur l'arc alpin à Bourg-Saint-Maurice et Grenoble, ainsi qu'à Saint-Étienne, le déficit de températures est d'environ 2 °C par rapport aux normes de saison. L'ensoleillement a été globalement conforme à la normale sur la majeure partie du pays et la zone Centre-Est.
De faibles pluies
Globalement, la pluviométrie moyenne en France a été inférieure de 25 % à la normale saisonnière. Avec - 53 %, le Centre-Est a enregistré le plus fort déficit, excepté en Savoie où les précipitations ont été conformes ou supérieures à la normale. Depuis le 1er mars 2019, les précipitations cumulées sont inférieures à la normale sur l'ensemble du territoire de - 18 %. Les stations qui affichent les plus forts déficits dans la zone Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté sont Montélimar avec 27 mm pour une normale de 83,1 mm, Saint-Étienne avec 33,7 mm pour une référence de 91,6 mm et Dijon avec 28 mm pour 86,6 mm, soit un déficit de plus de 60 % par rapport à la normale. Il manque également 50 % d'eau à Mâcon avec 42,8 mm pour une normale de 88,1 mm. Dans les autres stations, les déficits sont moins prononcés, même s'ils peuvent être importants. Il manque 40 % d'eau à Grenoble avec 61,6 mm pour une normale de 104,1 mm. L'arc alpin s'en sort un peu mieux avec seulement 15 % de déficit à Chambéry et un très léger excédent à Bourg-Saint-Maurice. Après un tel mois, l'indice d'humidité des sols au 1er juin 2019 est inférieur à la normale sur une grande partie du territoire.
Des nappes phréatiques en repli
Selon la dernière note du Bureau de recherche géologique et minier (BRGM), l'évolution du niveau des nappes se traduit par une baisse des niveaux. C'est habituel pour un mois de mai, la végétation ayant repris, les pluies ne s'infiltrent plus aussi bien jusqu'aux nappes. Après un automne peu arrosé, la situation s'était plutôt maintenue entre novembre 2018 et janvier 2019. En février et mars 2019, les pluies déficitaires n'ont pas permis d'assurer la recharge hivernale attendue. Certains secteurs n'ont pas enregistré de recharge pendant la période hivernale, notamment en Bourgogne et en Auvergne-Rhône-Alpes. Les nappes des alluvions et cailloutis de Bourgogne et des alluvions et des couloirs fluvioglaciaires du Rhône amont affichent des niveaux bas à très bas pour la saison.
La faible quantité de pluie tombée depuis le début d'année 2019 impacte de façon significative les niveaux de ces nappes. Certains ouvrages présentent des niveaux mensuels proches des minima connus.