Umotest
Cultiver l'élite de la génétique montbéliarde

Umotest Coopex voit sa place confortée dans le paysage génétique français, grâce à de très bons résultats économiques, techniques, et commerciaux. Le groupe veut aborder l'avenir sereinement en continuant d'innover et de développer la race Montbéliarde en France comme à l'étranger.
Cultiver l'élite de la génétique montbéliarde

 

Pour le président d'Umotest, Jean-Noël Saintot, «Avoir dans la filière Montbéliarde un groupe coopératif économiquement fort et innovant garantit l'avenir de la maîtrise de la création génétique Montbéliarde entre les mains des éleveurs Montbéliards. C'est un enjeu important pour l'orientation de la race et pour qu'elle conserve ses avantages dans le top des meilleures races laitières mondiales à l'heure où les ruptures technologiques dans la sélection feront avancer les races qui ne se dispersent pas dans des conflits internes. Umotest assume son rôle de leader tout en respectant les autres composantes de la filière rassemblées au sein de l'OS Montbéliarde».

Lors de l'assemblée générale de l'union qui s'est tenue à Meillonnas, il est notamment revenu sur l'Umoworld 2020, plan d'action devant permettre de créer des solutions innovantes et faciles à utiliser pour procurer un avantage économique aux éleveurs tant en France que dans le monde. La semence sexée en est un exemple parfait, avec la création du premier laboratoire de sexage en France. «Le sexage, avec le laboratoire de Roulans, permet aux éleveurs de disposer de semences sexées sur une large palette de reproducteurs. L'utilisation ne cesse d'augmenter, preuve que les éleveurs utilisateurs y trouvent leur compte ; plus de génisses dans les élevages, c'est aussi la possibilité de commercialiser plus d'animaux vers des marchés export demandeurs».
Le génotypage femelle permet de connaître et sélectionner des animaux de manière plus précise. Umotest, en apportant une aide financière aux éleveurs a permis de développer cette technologie sur l'ensemble de la zone, avec à la clé un gain de productivité pour l'éleveur, mais aussi efficacité du schéma renforcée, plus de 50 % des animaux étant recrutés par des génotypages volontaires.

 

Station de donneuses, un projet ambitieux voit le jour...

 

«Umotest se dote d'une station de donneuses permanentes d'embryons. Début 2014, les génisses sont rentrées sur le site de Ceyzériat. Cent soixante-dix génisses doivent approvisionner la station avec un objectif de production annuel de quatre mille embryons. Ces embryons remis en place sur l'ensemble de la zone vont permettre de multiplier les ressources génétiques pour le schéma, mais aussi permettre aux éleveurs d'accéder à la meilleure génétique par la voie femelle», ajoute Jean-Noël Saintot.

Umotest est également à l'initiative du GRI (Groupe recherche et innovation), une plateforme de réflexion regroupant différents partenaires tels les organismes de conseil élevage de Franche Comté et de la FIDOCL, des GDS, ainsi que l'Institut de l'élevage. Plusieurs projets ont déjà vu le jour au sein du GRI, dont From'mir. Et le président d'Umotest d'ajouter : «Demain, séquençage, épigénétique, nutrigénomique, protéomique et recherche de nouveaux caractères apporteront des solutions aux éleveurs utilisateurs, permettant plus d'efficience sur leurs exploitations. Umotest veille à transposer ces nouveaux domaines en outils pratiques pour les éleveurs».

 

Umotest/Coopex : un groupe fort et uni

 

Umotest/Coopex, c'est : dix coopératives réparties sur tout le territoire français, trois groupements de commercialisation de reproducteurs, et trois membres associés que sont l'Organisme de sélection Montbéliarde, Franche-Comté élevage, et la chambre régionale d'agriculture de Franche-Comté.
Le groupe entretient et développe des partenariats extérieurs, notamment avec Sexing technologies pour le laboratoire de sexage de la semence (USA) depuis cinq ans. Ou encore avec Viking Génétics, entreprise de sélection scandinave avec laquelle il a créé une filiale de commercialisation afin de diffuser au niveau mondial le programme de croisement « trois voie ProCROSS ». Au niveau national enfin, il collabore à des actions innovantes avec l'UNCEIA (travaux sur la cytométrie de flux permettant d'évaluer la fécondance des doses diffusées).

Plus de cinq cents milles doses ont été commercialisées par Coopex en 2013/2014, et près de six mille cinq cents animaux ont été exportés. Une vraie satisfaction pour Jean-Noël Saintot qui ajoute : «Merci aux équipes managées par les directeurs avec un grand sens de l'efficacité au quotidien et qui ont su diversifier les marchés. Russie, Mongolie, Maroc, Royaume-Uni, autant de destinations exotiques pour nos montbéliardes. C'est une stratégie payante qui nous permet de ne pas dépendre que d'un seul marché facile. L'exemple de l'Algérie fermée pendant quelques mois récemment pour causes sanitaires nous donne raison : deux mille génisses ont pu être exportées par Coopex pendant cette période».
Et de rappeler en conclusion : «Le groupe Umotest se doit d'être un acteur économique fort, dynamique et responsable, rassembleur, à l'initiative de partenariats, pour un seul objectif : la plus- value aux éleveurs».

 

Patricia Flochon

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En bref...

Application génotypage :
Les chiffres : 650 collectes en ferme, 1 828 mâles génotypés, 275 veaux entrés en station. Au cours de la campagne, le génotypage femme s'est véritablement démocratisé sur la zone Umotest. Une activité qui fait de l'Union le leader français (voir mondial) du taux d'utilisation du génotypage femelle (16 826 typages femelles service et schéma).
Semence sexée : la réussite d'un nouveau service :
Depuis cinq ans Umotest propose aux éleveurs une gamme de taureaux sexés conséquente tant en quantité qu'en qualité. Ce produit atteint 17,8 % des IAT sur le dernier exercice et ne cesse de croître (+ 27 % de croissance cette année). Son laboratoire, leader européen, est à la pointe de la technologie, avec l'intégration des trieurs « nouvelle génération » en mai 2013 et d'un nouveau milieu de conservation dès juillet 2013. Les chiffres : 146 taureaux différents utilisés en semences sexées ; 90 % de femelles (publication Web IE de juillet 2014).
Une offre renouvelée à chaque indexation :
Umotest offre tous les quatre mois un catalogue avec cinquante taureaux différents et renouvelé à 60 %. Quatre-vingt très jeunes taureaux connus sur huit points forts sont utilisés sur tous les territoires et dans tous les systèmes. Les points forts : des taureaux à la pointe de la génomique disponible en semence sexée ; une large gamme sur mesure de jeunes taureaux génomiques disponibles en semence conventionnelle ; des taureaux confirmés sur descendance, parmi lesquels : Triomphe, quatorze ans, et encore 31 000 doses produites.