Génétique
La simmental séduit de plus en plus

Les éleveurs simmental du Jura se sont retrouvés cet hiver pour une présentation simmental ouverte à tous au Gaec de la Sauge à Mignovillard. Au programme : l'offre génétique 2022/2023, les statistiques et l’actualité de la race en France et dans le Jura.

La simmental séduit de plus en plus
Découverte du troupeau du Gaec de la Sauge à Mignovillard

Eva Jura et le Syndicat Simmental du Jura ont organisé un après-midi dédié à la race Simmental sur une exploitation du Haut-Jura.

La visite du Gaec de la Sauge a permis de découvrir une exploitation en montbéliarde et lait à comté qui intègre la simmental dans son troupeau. L’achat des premières simmental s’est fait en janvier 2022 suite à l’arrêt de L’EARL Roz de Brevans. Les vaches élevées en système ensilage se sont adaptées à un changement total de système. Aujourd’hui, sur les 11 simmental de l’exploitation, 8 proviennent de cet élevage et 3 veaux femelles sont nés sur la ferme. On dénombre 7 vaches croisées sur montbéliarde dont 2 vaches en 1ère lactation.

+ 600 cheptels en 10 ans

Les statistiques raciales mises à jour montrent qu’après une légère baisse des effectifs au niveau français en 2018 et 2019, la simmental progresse à nouveau et poursuit sur sa lancée : + 20 % de femelles en 10 ans, + 600 cheptels en 10 ans, + 700 kg de lait en 4 ans.

Une étude sur 28 000 vaches de réformes

Pour la simmental, race mixte par excellence, la nouvelle étude sur les résultats d’abattage des vaches de réformes sortie en 2022 est favorable. Cette étude porte sur les races simmental, montbéliarde et normande. Pour les 28 000 vaches de réformes simmental abattues entre 2008 et 2022, le poids moyen est de 366 kg, avec un top carcasse de 641,9 kg. La simmental cumule de bons résultats et fait la différence avec les autres races au niveau conformation (O +). À partir de l’an prochain, il est prévu la création d’un index vache de réforme dans ces trois races.

Pegase (gaec Hance 88), fille de Nikos

 

Concernant les index, le génotypage, encore récent en simmental puisqu’il existe seulement depuis 2 ans, commence à enregistrer de plus en plus de génotypage de femelles, ce qui permet d’enrichir les résultats.

Le plus faible taux de consanguinité

La diversité génétique est un atout pour la race simmental. Avec l’utilisation de taureaux allemands et autrichiens, la génétique simmentale puise dans beaucoup de lignées différentes. Le taux de consanguinité moyen en simmental est de 1,8, soit le taux le plus faible des races laitières présentes sur le sol français. Seules 1 % des femelles simmental ont plus de 6,25 % de consanguinité, contre 24 % des femelles montbéliarde et 23 % des normande.

Taureaux sans corne

Dans le Jura cette diversité génétique se traduit par l’utilisation de 131 pères différents sur le secteur Eva Jura. L’utilisation de la génétique est d’environ 50 % en schéma français, 50 % en schéma étranger.

Un autre chiffre marquant : un tiers des IA sont faites avec des taureaux sans corne.

Le nombre d’IA sur le secteur Eva Jura a stagné en 2021-2022 (- 30 IA). Mais le résultat est correct sachant que l’arrêt de trois élevages simmental historiques représente 300 IA en moins sur la campagne. Il s’est donc pratiqué des IA hors des élevages simmental.

La présentation s’est terminée avec des explications sur l’offre génétique 2022/2023 (lire ci-contre).

IR

La simmental en France en 2021

41 000 femelles

1 800 cheptels

15 500 vaches contrôlées

11 000 vaches inscrites au herd book

6 755 kg de lait à 40,6 TP et 34 TP pour une lactation à 319 J

La simmental dans le Jura :

2 272 animaux

108 cheptels (+ 40 en 10 ans)