JEUNES AGRICULTEURS 39
Vigilance sur le bon étiquetage de l'origine des produits

L'étiquetage de l'origine des produits a fait l'objet de trois opérations de contrôles menées dans des grandes surfaces du Jura.
Vigilance sur le bon étiquetage de l'origine des produits

Vendredi 12 mai, une trentaine de jeunes agriculteurs ont visité différentes grandes surfaces du département dans les villes de Dole, Lons-le-Saunier et Dole.

L'objectif était de vérifier la bonne application du décret rendant obligatoire l'indication de l'origine du lait et des viandes utilisés en tant qu'ingrédients dans des denrées alimentaires préemballées contenant au moins 8% de viande et 50% de lait.
« On se bagarre toute l'année pour que les gens consomment des produits fabriqués en France. L'information sur la provenance des produits est importante, car l'agriculture française respecte des normes qui ne sont pas forcément suivies ailleurs, notamment concernant l'interdiction de certains produits phytosanitaires. C'est vrai que ces contraintes font que les produits français sont un peu plus chers, mais ils offrent une plus grande qualité et plus de sécurité », expliquait Nicolas Saive, président des Jeunes agriculteurs du Jura.
En effet, la profession agricole s'est durement battue pour obtenir cette expérimentation, qui doit se poursuivre en France jusqu'au 31 décembre 2018 et qu'il conviendra de pérenniser dans d'autres pays européens et sur d'autres produits.
L'action a permis de démontrer une hétérogénéité des étiquetages des produits dans les magasins visités. La marque U s'approvisionne majoritairement en France et le fait bien apparaitre. La marque Casino propose des produits à base de matières premières provenant pour une grande partie de l'Union Européenne et n'est donc pas tenue d'inscrire l'origine. Des grandes marques ne jouent pas toutes le jeu de l'origine France non plus et n'indiquent pas forcément et de façon claire la provenance (Fleury Michon, Marie, Charal).
Dans toutes les GMS visitées, les rayons boucherie et charcuteries sont déficients en communication sur l'origine. Des échanges notamment avec les responsables des GMS, qui se sont montré réceptifs, ont permis d'engager le dialogue, qui se poursuivra avec d'autres visites, pour vérifier que des améliorations ont été apportées.