Comment êtes-vous venus au Cenemat ?
Xavier Lyet : Notre exploitation a adhéré au Cenemat dès sa création en 1988. A l'époque, nous intervenions chez un agriculteur avec notre faucheuse-conditionneuse pour faucher de la luzerne, du trèfle et du ray gras. C'était un matériel peu courant dans le secteur. Nous ne cherchions pas à l'amortir mais à rendre service et à régulariser les chantiers d'entraide. Le Cenemat nous a permis d'encadrer la prestation.
Gilles Pernet : En 2011, année de sécheresse, le conseil général du Jura avait accordé une aide aux exploitations pour implanter des couverts. Je me souviens, nous étions le 25 octobre et nous n'avions que 3 jours pour récolter un dérobé d'avoine et trèfle d'Alexandrie. Notre machine bourrait. J'ai appelé Anne, l'animatrice du Cenemat entre midi et deux. Elle a contacté 3 adhérents du secteur ; l'un d'eux avait une faucheuse à tambours et malgré la pleine période de chantier de betteraves, il s'est arrangé avec son père pour venir faucher chez nous l'après-midi même. Nous avons pu enrubanner avant la pluie et sauver 80 bottes dans une année difficile. J'ai trouvé naturel de renvoyer l'ascenceur et de donner un peu de temps au Cenemat comme administrateur.
Qu'est ce qui vous plaît dans le Cenemat ?
Xavier Lyet : Ce que j'apprécie c'est l'entraide entre adhérents. Sur l'exploitation, nous avons toujours été plus offreurs de matériel que demandeurs. Mais je constate que nous avons moins de temps à consacrer aux chantiers que par le passé. L'exploitation s'est aggrandie, sans compter les contraintes administratives de toutes sortes qui mangent de plus en plus de temps aux agriculteurs ! J'apprécie aussi le groupement d'achat de GNR mis en place au niveau du Cenemat, c'est intéressant. Il suffit d'une commande pour amortir la cotisation au Cenemat !
Gilles Pernet : La réactivité de réponse du Cenemat est un atout pour réussir des chantiers à temps. Voir fonctionner un matériel sur l'exploitation peut aussi aider à prendre une décision avant d'investir. Suite à l'expérience de 2011, nous avons par exemple choisi d'acheter une faucheuse à tambours. Globalement nous sommes plus demandeurs de matériel qu'offreurs. Nous faisons appel au Cenemat pour des chantiers de labours et de semis. Adhérer au Cenemat nous permet de diminuer les charges de mécanisation. J'apprécie également l'esprit d'équipe que l'on retrouve au sein du Cenemat.
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Assemblée générale : visite du méthaniseur de Gendrey
Claude Petitguyot, président du Cenemat, invite les adhérents à l'assemblée générale qui aura lieu cette année à Gendrey, sur le site du nouveau méthaniseur la S.A.S. Agro énergie des collines. Rendez-vous est donné le 25 janvier à 10 h 15 pour l'assemblée statutaire, suivie de la visite du nouveau méthaniseur d'une capacité de 10 900 t d'intrants mis en service en septembre dernier.« En 30 ans, le Cenemat a évolué pour arriver à un nombre constant de 300 adhérents depuis 6 ans, avec une vingtaine de nouveaux adhérents chaque année qui viennent compenser les départs. Preuve que les agriculteurs sont satisfaits du service et se fidélisent. On vient au Cenemat pour formaliser les échanges de matériel, pour l'économie de mécanisation, comme une assurance au cas où l'on ait besoin d'un matériel, mais aussi pour le côté sympatique de bosser ensemble dans une bonne ambiance. Nous essayons de maintenir cet état esprit dans un monde de plus en plus individuel et où l'on a de moins en moins de temps disponible. De tout temps, le monde agricole s'est entraidé », indique Claude Petitguyot. Lors de l'assemblée générale il sera notamment question du problème de de transparence des Gaec dans le cadre d'une prestation de service et de l'équilibre financier du Cenemat avec le vote d'une augmentation de cotisation. Pour marquer les 30 ans, il est également prévu de faire des polos à l'identité du Cenemat à titre promotionnel.
