Rétrospective 2022
Des rendements en maïs semences records

Parmi les faits notables de 2022, les rendements jurassiens de maïs semences ont été largement supérieurs aux rendements nationaux grâce à un épisode de chaleur limité dans le temps et une bonne recharge des nappes phréatiques qui a permis l’arrosage des parcelles. Avec l’augmentation des charges, 2023 s’annonce plus compliquée pour les producteurs.

Des rendements en maïs semences records

Avec la sécheresse et la canicule estivale, les rendements en maïs semences ont été catas­trophiques en France, se situant entre 70 et 75 % en dessous des objectifs de production initiaux, sauf dans le Jura. « Nous avons vécu une période de forte chaleur mais qui, heureusement, n’a pas duré », se remémore Franck Lenoir, pro­ducteur de grandes cultures à Chaussin dans le Jura et président du syndicat départemental des irrigants. « Grâce à une bonne recharge hivernale des nappes souterraines, nous avons pu obtenir des adaptations aux mesures de restrictions d’utilisation d’eau, ce qui nous a permis de continuer à arroser les parcelles et notam­ment celles de maïs semences », indique-t-il. Finalement, sur la zone Val union BFC semences à laquelle appartient le Jura, les rendements obtenus en maïs semences se sont situés à 108 % au-des­sus de l’objectif de production. « Nous avons été la seule zone en France avec des rendements supérieurs à l’objectif de production », se réjouit Franck Lenoir.

Néanmoins, son enthousiasme est rapi­dement modéré par l’augmentation des charges. « Notre grosse préoccupation est l’augmentation des prix des intrants et des coûts énergétiques de l’arrosage. Nous avons vu ces charges être multipliées par trois en 2021 et par deux en 2022, ce qui a amputé énormément nos marges », poursuit-il. Son voeu pour 2023 serait d’obtenir, en cas de sécheresse, comme en 2022, des conditions d’irrigation per­mettant de conduire les cultures dans de bonnes conditions. « Ça a été une réelle avancée pour les producteurs », conclut Franck Lenoir.

C. D.