DOUCIER
Soutenir la dynamique des territoires ruraux

En visite dans le Jura et à la fruitière de Doucier, Gérard Larcher, le président du Sénatn a dit tout son soutien et sa confiance dans la dynamique des territoires ruraux.
Soutenir la dynamique des territoires ruraux

En déplacement dans le Jura, Gérard Larcher, le président du Sénat, a longuement évoqué le sujet de l'avenir de la ruralité.

Selon lui, En effet, la dynamique de territoires ruraux est menacée par la baisse des dotations aux collectivités, des décisions trop tournées vers les métropoles et les attaques contre les appellations.
« Au moment où le gouvernement distribue 4 milliards en aides diverses sans impact certain sur l'emploi, il n'est pas possible de demander aux élus defaire un effort de la même ampleur sur trois ans dans leurs collectivités. Si au Congrès des maires fin mai, le président Hollande n'est pas en capacité de formuler une proposition forte sur les finances, cela se traduira par 4,5 milliards de baisses d'investissements : le secteur du BTP et des territoires entiers vont en souffrir. »
Pour nos confrères du Progrès, il a repris la description des « territoires délaissés », exprimée dans son livre La France d'à côté.
« Les populations, les élus de ces territoires – qui selon le chercheur Christophe Guilluy, représentent 40 % des Français - ont le sentiment que les lois et les décisions sont prises pour les métropoles et les régions puissantes, reprend-il. La situation y est parfois aggravée par le repli agricole : un tiers des exploitants dans les 10 ans à venir n'a pas de successeur programmé. Arrêtons de pleurer le passé, de plaindre ces territoires et de constater que le vote FN y augmente. L'un des enjeux de 2017, ce sera des propositions de services publics modernes pour mettre fin à des iniquités intolérables comme sur la téléphonie : au moment où arrive la 4G, dans certains bassins de vie, on est encore à la 2G ! ».


Défenseur des appellations


Au cours de la journée, Gérard Larcher a également visité la coopérative de la vallée du Hérisson à Doucier. Là, Eric Mathieu lui a ouvert les portes de cette fruitière qu'il préside et Claude Vermot-Desroches, le président du CIGC s'est étendu sur la politique exemplaire de maîtrise de la production que l'interprofession conduit.
A la question de l'éventuelle remise en cause des appellations par le traité transatlantique, le présent du Sénat s'est montré rassurant : « Il n'est pas question d'un accord s'il n'inclut pas la protection des appellations. Sans un axe franco-allemand fort, le traité ne sera pas équilibré. C'est vital pour des territoires ruraux qui comme le Jura ou le Haut Doubs qui ont mis en place un élevage d'excellence, une filière bio forte, qui ont redressé des activités locales historiques. On doit donc aider ces territoires au lieu de les pénaliser avec des normes et des baisses de dotations. »
De quoi donner du baume au cœur des responsables professionnels et, plus largement, à tous les acteurs des territoires ruraux et jurassiens en particulier...