C'est un juge jeune mais talentueux, Clément Courtois, assisté du ''sage'' Fabrice Garneret, qui a officié lors de l'édition 2018 du concours « Montbéliard Prestige » a permis à un public de passionné de se retrouver à Micropolis. 196 vaches, venues de 16 département étaient là pour mettre en exergue le travail de sélection conduit par des générations d'éleveurs passionnés. Deux journées n'ont pas été de trop pour départager la vingtaine de sections et sous sections et attribuer les prix spéciaux, dont ceux de la catégorie Senior, instaurée lors de la précédente édition, et qui réunit les vaches ayant terminé au moins quatre lactations. « Il s'agit toujours de valoriser les vaches les plus à même de démontrer la longévité de la montbéliarde, un véritable atout économique pour les exploitations qui l'utilisent », explique Philippe Maître, le directeur de Montbéliarde Association.
Et c'est une vache du Jura qui s'impose haut la main dans cette catégorie, en réalisant le doublé meilleure mamelle et prix de championnat : il s'agit de Gloria (Vigor jb sur Laval) appartenant au Gaec Saillard à Vallempoulières. « Quelle fraîcheur ! Quel remarquable état de conservation ! Admirez la vivacité de cette mamelle, regardez comme elle est veinée, regardez cette attache arrière et surtout ce ligament qui fait encore très très bien son travail... » Le prix de meilleure carrière revient à Déferlante (Soja jb sur Laval) au Gaec Charton à Grande Rivière, une vache en 6ème lactation qui affiche déjà une production cumulée de 56 400 kg de lait, et une cinquième lactation à plus de 10 000 kg... « Le tout dans un remarquable état de conservation, notamment sur le poste mamelle ! »
Invasion réunit toutes les qualités
Parmi les vaches adultes, c'est Invasion (Ulemo sur Papayou) au Gaec de l'Etang Foissat à St Trivier de Courtes qui a remporté le titre de championne. Ismeralda (Urbaniste sur Micmac) au Gaec Bucher du Soleil levant à Ecurcey est sacrée meilleure mamelle adulte et super mamelle. « Admirez-moi tous ses postes de mamelle, vous pouvez les prendre un par un, il n'y a pas un défaut.. j'en ai assez dit sur elle ! » a clamé le juge. Toujours chez les adultes, le prix de réserve de championnat revient à une vache du Doubs : Gribouille (Dakota sur Visiteur) au Gaec Trouf de la Corvée aux Premiers Sapins.
Inventive, championne jeune
La championne jeune 2018, Inventive (Brink sur Brin d'Or) vient du Gaec Cattet du Val d'Usiers à Goux les Usiers dans le Doubs. Le juge distingue puissance, harmonie, et tension de la ligne de dos. Sa réserve Jalousie (Fusionnel sur Triomphe) du Gaec Berne d'Hotonne « présente également un excellent dessus. » Pour le titre de meilleure mamelle de cette catégorie, on retrouve une vache de Saône et Loire, J-4469 (Gourami sur Udil) « avec une très bonne attache avant, qui va très loin sous l'abdomen, un trayon très bien orienté », assure le juge.
Du côté des Espoir, Clément Courtois avait retenu quatre finalistes, et a fini par retenir une vache de Haute-Loire, Lune de Miel (Hallez sur Micmac) au Gaec du Pivert à St Pal en Chalençon en Haute-Loire, sacrée Championne espoir et réserve Grande Championne. « Admirez-la, c'est une vache avec du brillant, du chic, et en plus d'être très jolie, le volume de mamelle lui a permis de prendre l'ascendant sur la vice-championne. » Vice-championne qui n'est autre que L'Elite (Cargo sur Ralban), au Gaec Castanet, du même département. Le titre de meilleure mamelle espoir revient à Luno (Halo sur Rougala) au Gaec André Frères à Servins « avec de très belles attaches avant et arrière et un ligament qui fait très bien son travail ».
Le lot du Jura domine
Le lot présenté par les éleveurs de la section Rhône-Alpes et Bourgogne a remporté le challenge des territoires. « Deux lots étaient proches, c'est la puissance qui a fait la différence ! », explique le juge, en désignant second le lot présenté par les éleveurs du Doubs Territoire de Belfort, suivi de celui du Jura. Enfin Flavien Cussac, venu du département du Cantal s'est imposé comme meilleur meneur de cette édition « Beaucoup de complicité entre le meneur et l'animal, car on recherche avat tout un bon duo... la différence c'est faite au niveau du placement à la fin », selon Victoire Vuaillat, qui a arbitré le concours des meneurs.