FDSEA
La tournée cantonale se poursuit

La FDSEA poursuit ses réunions cantonales annuelles en ce début d’année, c’est une nouvelle fois l’occasion pour les adhérents d’échanger sur les difficultés rencontrées durant l’année écoulée mais également de percevoir le travail syndical menant à des actions et des projets positifs pour la profession.

La tournée cantonale se poursuit
La cohabitation avec le loup a fait partie des enjeux évoqués par les adhérents du Haut-Jura et du canton de Nozeroy, réunis au GAEC de la Croix Pâtie

SEA Haut Jura et Nozeroy

Reçu par le président de canton, Léon Gros, au GAEC de la Croix Pâtie, les adhérents ont abordé de nombreux sujets dont le loup, source d’inquiétude omniprésente depuis plus d’un an.

Si la prédation fut moins importante que pressenti ces derniers mois, l’inquiétude demeure chez les éleveurs. En effet les attaques sur les bovins sont moindres que dans les départements voisins, comme le Doubs, mais les troupeaux ovins n’ont pas été épargné dans le Jura. « Les éleveurs veulent exercer leur métier sereinement et avoir une vie de famille normale » expriment les agriculteurs.

Le futur Plan loup permet un statu quo mais ne répond pas à l’enjeu de régulation comme cela peut être le cas en Suisse. Reste à voir sur le long terme si les prélèvements autorisés chez nos voisins auront un effet positif ou négatif sur la prédation jurassienne.

La sauvegarde de l’élevage à l’herbe est primordiale et doit être au cœur du PNA 2024-2029 afin de préserver la biodiversité et le pastoralisme.

Après la réunion et le repas, les agriculteurs et agricultrices présents ont pu apprécier la visite de l’exploitation de Léon Gros. Celle-ci, construite en 2020, met en avant le bien-être animal et des bonnes conditions de travail. Son séchoir imposant permet le réchauffement rapide et total du bâtiment.

SEA Bresse Jurassienne

C’est à Villevieux que se sont réunis les adhérents du canton de Bletterans et Chaumergy, autour de leur président de canton, Didier Vernay. Parmi les thèmes abordés : le projet de parc régional Bresse. En effet, si le projet de parc national n’a pas abouti grâce à une victoire syndicale, ce projet de parc régional est toujours ouvert. S’il n’a pas, soi-disant, vocation à créer des réglementations spécifiques, cela n’empêchera pas que chaque décision sur le territoire du Parc devra être en cohérence avec sa charte. Inévitablement, les parcs naturels seront ciblés en priorité par l’Etat pour respecter la stratégie de création des aires protégées et la loi climat. De nouvelles zones agricoles feront ainsi l’objet de mesures de protection des milieux avec des contraintes pour les agriculteurs dans ces territoires engagés. Ce qui est reproché, c’est le manque de consultations et pas de prise en compte des avis de chacun puisque lorsque le monde agricole fait part de sa réticence au projet lors des réunions locales, rien ne transpire dans le rapport final. Les agriculteurs du secteur ne cachent pas leur inquiétude.

SEA Val d’amour et Val Cuisance

A Chamblay ils étaient une vingtaine autour de la table, aux côtés du président de canton, Damien Ogier. Si la réunion commence par la présentation des projets et des acquis syndicaux, le sujet de la baisse de production du comté a suscité de nombreux questionnements. Car la filière adopte ses nouvelles règles de régulation avec une baisse de production annoncée de 4 %. Un minimum d’ouverture est cependant conservé pour maintenir une politique d’accueil et la dotation pour les jeunes installés est maintenue. Ces règles de régulation de l’offre s’inscrivent pleinement dans la recherche du meilleur équilibre offre/ demande, pour garantir la promesse qualité et préserver la valeur ajoutée.

Le foncier et la loi Sempastous présentés par le directeur Départemental.

Lors de plusieurs réunions cantonale, Frédéric Cautain, Directeur Départemental, a pu présenter et échanger sur le fonctionnement de celle-ci. Si chacun peut prétendre à acquérir du foncier, il devient difficile de contenter tout le monde. « Nous sommes l’un des départements les moins chers de France, une moyenne à 2300 €, grâce au travail et à l’implication de chacun, précise Fréderic Cautain, mais nous sommes également un département riche en appellations viticoles, ce qui fait grimper certaines parcelles jusqu’à 20 000 € l’hectare. » Les attributions se font au cas par cas lors des réunions de commissions locales. La FDSEA est présente sur toutes les commissions, elle se réunit 1 fois par mois avec la DDT et la Safer pour traiter les autorisations d’exploiter et les rétrocessions. Elle participe également à la clause de revoyure du schéma des structures BFC, étant essentiel pour traiter les demandes par ordre de priorités. La loi Sempastous est également abordée et Fréderic Cautain rappelle « qu’elle favorise l’installation d’agriculteurs, la consolidation d’exploitations agricoles et le renouvellement des générations en luttant contre la concentration excessive des terres. » Le préfet est ensuite décisionnaire de la demande de reprise foncière selon le seuil autorisé localement.

L. Le Guen

A Chamblay, les participants se sont interrogés sur la baisse de production prévue pour le comté