Mickaël Millet est un président heureux. Il l'a dit lors de a dernière assemblée générale du syndicat des éleveurs montbéliards du Jura qui s'est tenue en salle des fêtes de Vevy. Un bonheur qui s'explique par toutes les distinctions que les éleveurs du Jura ont remporté au cours des derniers mois.

C'est ce qui ressort du bilan d'une année 2014 marquée par cinq rendez-vous qui mobilisent le monde de l'élevage : le concours général agricole de Paris, l'exposition de Jura Bétail à Juraparc, le concours départemental de Montmorot, le Montbéliard Prestige à Besançon et le Show open génisses de Saint-Flour. Mickaël Millet a tenu à revenir sur le concours départemental où la barre symbolique des 100 élevages inscrits a été atteinte : «Cela nous conforte dans nos choix lorsque nous avions instauré la règle suivante : ne pas priver les élevages souhaitant participer dès lors que les animaux inscrits correspondent aux critères du règlement. Je pense que c'est exactement le rôle de notre syndicat de permettre de fédérer un maximum d'éleveurs autour de la montbéliarde. Nous sommes conscients que tous ces concours créent du travail supplémentaire car nous sommes exigeants envers vous pour a préparation des animaux lors des tris. Mais je crois que cette année, nous n'avons pas à la regretter, vu les résultats obtenus en 2014, notamment le concours général de Paris où nos trois vaches jurassiennes sont montées sur le podium...»

Vigilance sur le sanitaire

Des résultats qui ont été confirmés en 2015 avec un nouveau triplé jurassien et le titre suprême de championne adulte pour Déferlante du Gaec Charton. Titre conforté par les très bons résultats des quatre représentants du Jura au concours du meilleur pointeur. Des lauriers qui ne doivent pas faire oublier le premier challenge de tous les éleveurs en concours, de quelque niveau qu'il soit : le sanitaire. «Restons vigilants, rappelle le président, en faisant à chaque fois le nécessaire dans les délais et faisons attention de ne pas introduire d'animaux dans nos exploitations une fois les prises de sang effectuées. La règle est la même pour tous les concours, y compris les comices... J'en profite pour remercier le GDS pour tout le travail effectué chaque fois que nous le sollicitons !»

Des éleveurs au cœur du Pôle Elevage

La perspective du nouveau règlement zootechnique européen d'ici 2018, provoque une profonde réforme du dispositif génétique français. Ce texte a pour but d'unifier les textes actuels, de structurer et de rationaliser les organismes qui traitent dans le système génétique et de permettre un désengagement de l'Etat. Une évolution que le président entend prendre comme une opportunité : «Nous avons la chance d'avoir tous les services nécessaires dans notre département. Nos OPA ne sont pas dispersées, ce qui est parfois le cas ailleurs. Notre syndicat, Jura Bétail et Montbéliarde du Jura ont fait la preuve de leur capacité à travailler ensemble dans l'intérêt du Jura. Pourquoi ne pas aller plus loin avec pour objectif de placer l'éleveur au centre d'un nouveau dispositif ? J'espère sincèrement que le Pôle Elevage Jura qui rassemble l'ensemble des acteurs concernés sera porteur de ce projet...»
Et de conclure par un appel à la mobilisation et à la motivation de tous pour les prochains rendez-vous : l'exposition de Juraparc, la Miss Montbéliarde, le Montbéliard Prestige, l'expo du futur pour la section des jeunes éleveurs, jusqu'au National 2016 qui sera organisé dans le cadre du Space, à Rennes.

M.R.