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COOPERATIVES LAITIERES

« Cultivez l’engagement coopératif ! »

Maryline Filippi est secrétaire générale de la Société française d’économie rurale et chercheuse associée à l’INRA/SAD AgroParis Tech sur les questions de gouvernance et d’ancrage territorial des coopératives. Elle est intervenue sur le thème de « cultiver l’engagement coopératif » devant un public plein d’interrogations, lors de l’assemblée générale de la FDCL 25/39, à Frasne.
« Cultivez l’engagement coopératif ! »

■  Pourquoi ce thème de « cultiver l'engagement coopératif » ?Maryline Filippi : C'est une question que se posent d'habitude de grands groupes. Il est vrai qu'il peut sembler étrange de se la poser pour les fruitières qui sont un exemple de réussite au niveau national. Et ce succès interroge. La fi lière comté se porte bien si on la compare au marasme agricole français actuel. La fi lière a su perdurer, évoluer et rémunérer son activité. La question estdésormais de voir comment la faire perdurer. Ce modèle est-il durable ? Est-il archaïque comme on me le présentait au début de mes études ? C'est sur ce sujet que j'ai choisi de me pencher.■ Quels constats faites vous sur le milieu des coopératives laitières ?M. F. : Au niveau national, on note une forte hétérogénéité, avec une diminution « drastique » des petites coopératives, même si cette baisse reste moins importante que celle des entreprises de taille comparable. Parallèlement à ça, on peut noter que les 100 plus grandes entreprises françaises créent 88 % de la valeur ajoutée française.Faut-il en déduire qu'il faut grossir pour survivre ?

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