« Mon objectif, c’est de montrer la diversité de l’agriculture française »
collectif pour porter la voix des agriculteurs français qui viennent de vivre plusieurs crises et sont régulièrement victimes de critiques sociétales. Au-delà des dossiers strictement syndicaux, comme l’amélioration du revenu, la baisse des charges ou l’harmonisation des normes, la reconstruction du lien entre agriculteurs et société sera ainsi l’un des axes forts de son action.

Pourquoi vous êtes-vous engagée très jeune dans le syndicalisme, d'abord au Centre national des Jeunes Agriculteurs, dont vous avez été présidente nationale, puis au sein de la FNSEA ?Christiane Lambert : Très jeune j'ai souffert de la mauvaise image du métier de mes parents, agriculteurs, qui portaient un projet d'élevage de porcs. Et si j'ai eu très tôt la volonté d'exercer ce métier, beaucoup de gens ont essayé de m'en dissuader. Aussi, j'ai eu très tôt l'envie de défendre la profession. Dans le Cantal, mon exploitation était dans un village isolé. Après mes années étudiantes, à 19 ans, être coupée d'autres jeunes, de l'action, ne me convenait pas.Je me suis donc engagée au CDJA, où j'ai trouvé une vraie dynamique. Je me souviens de deux moments forts, qui ont été décisifs dans mon engagement : lors de ma deuxième année de BTS, le vice-président du CNJA avait fait une intervention, très éclairante sur la situation de l'agriculture française. Puis, dans le Cantal, lors de ma première assemblée générale du CDJA, sont intervenus Michel Fau et Michel Teyssedou, deux responsables CNJA brillants, éloquents, et charismatiques, qui ont...
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