Diversification
Des champignons de Paris dans le Val d’Amour

Claude Petitguyot, agriculteur à Vaudrey est à la tête d’une exploitation de polyculture élevage : 93 hectares dont une vingtaine en pâturage, quelques hectares de maïs semence et 35 vaches allaitantes, avec les mâles engraissés sur place. Pour se diversifier, il a décidé de transformer de vieux bâtiments en champignonnière.

Des champignons de Paris dans le Val d’Amour
La vente au particulier est ouverte …

Comme de nombreux agriculteurs, Claude accueille régulièrement des stagiaires et c’est en 2020 que Juliette Rauch, étudiante à Agrosup Dijon est venue poser ses valises quelques mois dans le Val d’Amour. Objectif : réfléchir à la mise en place d’une nouvelle production sur l’exploitation, tout en limitant les investissements et les besoins de main d’œuvre supplémentaires ; une équation pas si simple à résoudre.

Claude dispose de vieux bâtiments d’exploitation et la réflexion s’est orientée vers la production de champignons de couche : champignons de Paris et pleurotes. Les conclusions d’une étude du marché local ont fait apparaître à la fois l’absence de producteur de champignons dans un rayon de 50 kilomètres à la ronde et surtout, l’expression d’une demande de la part des restaurateurs, des cantines scolaires (plus globalement de la RHD*) et des particuliers.

Renseignements pris auprès des fournisseurs de mycélium, des travaux d’isolation et de chauffage ont été engagés dans une partie de bâtiment réaménagée avec des clayettes sur lesquelles seront déposés les blocs de substrat mycorhizés.  Dans le même temps, Claude est parti en quête d’un caisson isotherme pour pouvoir stocker les blocs de substrat avant leur mise en production. « Il est essentiel de les laisser stockés au froid pour éviter que la pousse des champignons ne démarre. D’ailleurs rien que de les laisser l’un contre l’autre sur la palette, la température n’est pas descendue suffisamment vite et le mycélium est entré action : j’ai dû tout décharger pour séparer les blocs et stopper la pousse », nous explique Claude qui découvre cette nouvelle technique.

Depuis quelques jours, des blocs de substrat sont mis en production : chaleur, obscurité et humidité permettent aux pleurotes et aux champignons de Paris de se développer. La cueillette est bien entendu réalisée à la main et la commercialisation a lieu très rapidement derrière. Différents clients se sont d’ores et déjà manifestés et la vente aux particuliers est ouverte.

 

Renseignements : 06.80.70.83.99

 

*Restauration hors domicile

« L’étude du marché local a montré l’absence de producteur de champignon dans un rayon de 50 km et des demandes», explique Claude Petitguyot