AGRILEAN
« Nous sommes passés très vite à l'action ! »

A Our, dans le Nord Jura, Christian et Didier, arrivent en fin de carrière et veulent maintenir leur trésorerie à flots, sans trop investir. Ils ont fait appel à Agrilean.
« Nous sommes passés très vite à l'action ! »

Comment avez-vous été informé de l'existence d'Agrilean ?

Christian : Nous avions accepté de faire partie des exploitations sur lesquelles Benoît Jacquot de la chambre d'agriculture est venu collecter des informations pour adapter l'outil Agrilean dans le Jura. Par la suite nous avons assisté à la réunion de présentation à Domblans en février 2018. Dès notre retour, nous en avons discuté entre associés et nous avons décidé d'engager un diagnostic au mois d'avril.

 

Qu'est-ce qui vous a décidé à faire appel à ce service ?

Le besoin d'améliorer nos marges économiques car nous avions des problèmes de trésorerie.

 

Comment s'est passé le diagnostic sur l'exploitation ?

Didier : La première étape, c'est la collecte de données sur l'exploitation. Puis les tehniciens réfléchissent entre eux sur les points à améliorer et ils nous restituent leur analyse.
Ensemble, nous avons choisi les axes à travailler pour augmenter notre productivité et notre rentabilité, et nous avons décidé de passer très vite à l'action.

 

Quel plan d'actions a été mis en place ?

Christian et Didier : D'abord au niveau du bâtiment, car nous manquions de couchage pour les vaches.
Lors du diagnostic avec le technicien, nous avions vu que nous pouvions facilement agrandir l'aire paillée en transformant le couloir de paillage en aire de couchage. Ce que nous avons fait. Nous avons gagné 120 m2 pour les vaches.
Par ailleurs, notre système d'exploitation a besoin d'être sécurisé au niveau autonomie fourragère et protéique. Nous voulons diminuer la partie ensilage de maïs au profit d'herbe ensilée ou enrubannée. Aussi nous avons introduit de la luzerne dans notre assolement sur 15 ha et semé davantage de trèfle blanc et de ray grass. Mais avec les aléas climatiques de 2018, rien n'a levé et nous n'avons pas eu de récolte. Nous avons pu compenser le manque de fourrage en faisant davantage d'ensilage de maïs, de bonne qualité, mais c'est autant qui nous n'avons pas récolté en grains ! Nous avons replanté 5 ha de trèfle et de la luzerne, la levée a été retardée et nous ne savons pas ce que nous allons récolter... Il nous faudra conforter notre plan d'actions dans les années à venir.

 

 

Qu'avez-vous apprécié dans la démarche Agrilean ?

Christian : Le système nous a plu par sa simplicité et sa rapidité de mise en place. Que les techniciens de trois organismes travaillent entre eux sur les points à améliorer me semble positif. Même si leurs remarques ne sont pas toujours faciles à attendre, c'est important de faire ce diagnostic, avec un œil extérieur.

Didier : Ce qui est bien aussi dans Agrilean, c'est le suivi un an après pour voir les marges de progrès. Une seule remarque : quand on doit implanter des cultures, il faudrait davantage de recul pour mesurer les bénéfices. Un an c'est court !

 

Quels sont déjà les bénéfices d'Agrilean sur votre exploitation ?

Didier : Nous avons donné moins de tourteaux et diminué de 20 000 euros nos charges d'alimentation.
L'agrandissement de l'aire de couchage a eu un effet positif sur les cellules et devrait apporter une meilleure production laitière.
Nous avons cependant perdu 2 à 3 litres de lait pas vache mais il est difficile de tirer des conclusions sur les causes exactes après l'année atypique que nous avons vécue.

 

Une autre remarque ?

Didier : Nous avons repéré d'autres points à améliorer que nous ne pouvons pas mettre en œuvre. Nous savons que notre bâtiment est trop petit et que nous manquons de 10 places aux cornadis mais nous ne pouvons pas l'agrandir, nous sommes coincés par la fosse à lisier. La solution serait de réformer une dizaine de vaches, ce qui permettrait peut-être à la génétique, - qui est bien présente dans le troupeau-, de s'exprimer pleinement mais c'est une prise de risque.
Enfin, je dirais qu'il nous manque 2 à 3 euros les 1000 litres...

Christian : A 5 ans de la retraite, nous n'avons pas la capacité de réinvestir. Il nous faut tenir économiquement et si nous pouvons déjà faire 15 000 euros d'EBE en plus, avec la même charge de travail, c'est une solution. Notre diagnostic Agrilean prévoit 22 à 23 000 euros d'EBE supplémentaire.

 

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