Montbéliarde association
Un bilan financier amélioré

Lors de l’AG de Territoire de Montbéliarde Association, présidée par Jean-Baptiste Monnet, le directeur Cédric Fourcade a retracé les faits saillants de l’activité en 2022, marquée par la réouverture du marché algérien à l’export de reproducteurs, et fait le point sur la classification.

Un bilan financier amélioré
Jean-Baptiste Monnet, président de Montbéliarde association

Avec la reprise du commerce de reproducteurs vers l’Algérie, le bilan financier de Montbéliarde Association s’améliore – la principale ressource du parlement racial étant l’édition de pedigrees. « Le produit généré par ce poste s’élève à 210 000 € pour cet exercice contre seulement 15 000 en 2021. », détaille le directeur, citant le proverbe « quand l’Algérie reste à demeure, la Montbéliarde pleure ». Cette destination représente en effet près de 85% du flux de génisses exportées. Les comptes de l’exercice en sortent améliorés, avec une perte limitée à 6 300 € (les capitaux propres s’élèvent à 1 324 K€).

Inquiétante érosion du nombre de lactations contrôlées

L’érosion du nombre d’élevages se poursuit (-400), plus rapide dans les régions Ouest et Sud-Ouest que dans le Nord-Est, même si la montbéliarde résiste relativement mieux à la déprise laitière que les deux autres principales races utilisées en France. « Il reste 10 271 élevages de montbéliardes, selon le critère 30 IA/5 naissances, pour un total de 650 000 IA réalisées en race pure. Le sexe-ratio continue de dévier, avec 58% de naissances femelles en 2022. » Cette érosion du nombre de cheptels se combine avec la robotisation de la traite pour entraîner une inquiétante baisse du nombre de lactations contrôlées (-100 000 pour la deuxième année consécutive), ce qui remet en question, à terme, le principe même de sélection, fondé sur la collecte de performances. « Un projet national est en cours pour permettre l’utilisation des données issues des robots, avec la difficulté que leur fiabilité n’est pas la même que celle des pesées. »

Côté données morphologiques, 46 000 pointages ont été réalisés en 2022, au cours de 3 400 visites d’élevage. « 10% des élevages enregistrent 29 pointages ou plus. » La classification, mise en route au cours de l’exercice précédent, distingue 3% des femelles TB, 10% B+ et 21% B. « 66% des femelles obtiennent moins de 75 points et ne sont donc pas qualifiées. » 2023 verra probablement quelques évolutions, déjà discutées lors d’une récente session d’harmonisation des pointeurs « pour la locomotion, la ligne de dos… on communiquera ! », assure Cédric Fourcade, avant de faire un focus sur l’espace personnel auquel les éleveurs ont accès sur le site internet de Montbéliarde association : tableau de parentés par femelle, données de pointage, bilan génétique, généalogies, index… Une nouvelle fonctionnalité est en cours de développement informatique, celle de l’arbre généalogique, côté descendant « qui permette de visualiser toutes les descendantes d’une vache en particulier. » Outre le site web, qui totalise 5 000 visiteurs par mois, Montbéliarde Association est aussi très présente sur les réseaux sociaux tels Facebook (160 publications en 2022), mais aussi Instagram « avec un pic d’activité en décembre, pour l’élection de la vache de l’année ! »

Alexandre Coronel