Revalorisation des retraites
Trois questions à... Bernard Eplenier, membre du conseil d'administration de la SNAE

Trois questions à... Bernard Eplenier, membre du conseil d'administration de la SNAE

Que pensez-vous du principe de revalorisation des retraites à 85% du SMIC ?

C'est une revendication que nous portons depuis presque vingt ans. Je crois vraiment que sans la persévérance de notre réseau syndical, nous n'aurions jamais obtenu cette avancée. Vous vous rendez-compte, il aura fallu le temps d'une génération pour obtenir cette mesure de justice sociale ; pour obtenir qu'un agriculteur arrivant en retraite perçoive au moins 85% du Smic au même titre qu'un salarié. Nous n'avions pourtant pas l'impression de demander la lune mais simplement un peu d'équité entre les citoyens d'une même nation.

 

Maintenant que vous avez obtenu ce que vous demandiez, le combat est terminé ?
Il faut savoir se réjouir quand il y a des bonnes nouvelles mais le combat n'est certainement pas fini. Cette avancée syndicale est certes un net progrès par rapport à la situation actuelle mais nous devons continuer à travailler pour que toutes les personnes qui ont été agricultrices ou agriculteurs dans leur vie soient traitées de la même manière. Dans cette affaire, les poly-pensionnés qui ont cotisé dans plus plusieurs caisses ont été oubliés. De même pour les conjoints et les aides familiaux dont les pensions n'ont pas été revalorisées et dont le minimum reste dramatiquement bloqué à 555 € par mois. Nous ne voulons laisser personne au bord du chemin et nous continuerons à nous battre pour faire reconnaitre leurs droits.

 

Considérez-vous le financement de cette mesure par la solidarité nationale comme un gage de sécurité ?
Le gouvernement s'est engagé à ce que ces mesures de revalorisations soient assurées par la solidarité nationale. Il faut maintenant veiller à ce que les projets de lois de finances les intègrent bien mais je fais confiance aux élus de la FNSEA pour veiller au grain et au cas où, nous mobiliser pour que nous puissions intervenir auprès des parlementaires.