CHANGEMENT CLIMATIQUE
L'agriculture et la forêt font partie de la solution

La COP 21 approche. Le ministère de l'Agriculture propose aux établissements agricoles de se faire le relais de la question du réchauffement climatique dans leur environnement proche, élèves et professionnels. Une conférence s'est tenue à Montmorot.
L'agriculture et la forêt font partie de la solution

«Floraison et dates de récoltes avancées, sécheresses et aléas climatiques répétés, agriculteurs et forestiers perçoivent déjà les signes tangibles du changement climatique. Ce bouleversement vient s'ajouter au défi de nourrir une population mondiale en pleine expansion démographique et de substituer des matériaux et énergies fossiles. Pour l'agriculture il est donc essentiel de produire plus et mieux en s'appuyant sur la recherche, l'innovation, les technologies et en adoptant des pratiques adaptées.» Telle est la vision partagée par les chambres d'agriculture. 

L'agriculture s'est emparé depuis plusieurs années de ces sujets. Il seront remis en avant lors de la prochaine conférence de la COP21* présidée par la France du 30 novembre au 11 décembre à Paris. Dans ce cadre, le ministère de l'Agriculture, fortemment engagé dans la préparation de cet événement, a souhaité que le réseau des établissements d'enseignement agricole et les professionnels des secteurs de l'agriculture, de la forêt et de l'agro-alimentaire soient associés à cette réflexion. La Draaf de Franche-Comté a donc proposé une conférence publique, au lycée Edgar Faure de Montmorot, en faisant appel à deux spécialistes de la question.

 

80% de pays ruraux

 

Jean-Yves Grosclaude est ingénieur au CGAAER. Le Conseil général de l'agriculture et des espaces ruraux a été chargé par le ministre de l'Agriculture d'une mission d'expertise, montrant que l'agriculture, la forêt et les sols font partie de la solution pour lutter contre le réchauffement climatique."Les négociations actuelles sur le climat ont porté pendant 20 ans sur l'énergie, le transport et les entreprises car 80% des pays de la COP sont des pays ruraux. Ils ont donc refusé de traiter le volet de l'agriculture et de la forêt, qui est responsible du quart des gaz à effet de serre de la planète**. Or la notion de séquestration de carbone par la photosynthèse est aussi une des solutions pour rester sous le seuil des 2% de réchauffement mondial. Une exploitation avec des prairies, qui récupère ses déchets organiques pour les épandre n'est pas un système emetteur de GES. Des systèmes d'élevage adaptés, la méthanisation, le bois énergie, l'utilisation de produits biosourcés (pour éviter les émissions de GES), le stockage de carbone dans les sols et dans les forêts, toutes ces propositions font partie de l'Agenda des solutions en France." Est-ce à dire qu'il faudra diminuer la production agricole et l'élevage ? Cette mesure n'est tout les cas pas inscrite dans le catalogue des propositions française à la COP21. "Il n'en est pas question. On produira en fonction des marchés et de la demande alimentaire. La question à se poser est comment produire sans augmenter ses émisions de GES ? L'agro-écologie, la prise en compte des sols, peut représenter jusqu'à 50% des réductions espérées. ".

 

Episodes caniculaires

 

Blandine Aubert, directrice de l'Ademe de Franche-Comté a présenté les mesures mise en oeuvre en région pour réduire l'émission de gaz à effet de serre. Elle concernet trois volets : la valorisation des déchets par méthanisation, le développement de la filière bois-energie corrélative au développemement de la filière ameublement,bois-construction et enfin l'étude des conséquences des changements climatiques sur les activités agricoles et forestières.
Quelques chiffres issus de la siulation Arpège-climat de Météo France. En Franche-Comté, les températures d'été passeront en moyenne de 16,5°C à 22,5°C à l'horizon 2080, avec des phénomènes caniculaires plus long : 110 à 130 jours chauds contre 30 à 40 jours en moyenne auourd'hui.. La pluviométrie ne diminuera que légèrement. Les ressources en eeau ne seront aps un problème auf en période caniculaire. Si l'onregarde dans le rétoviseur, les températures d'hiver ont augmenté de +3,5°C en 140 ans. "Toutes les productions liées au terroir vont être impactées, ainsi que les forêts , le chêne et peut-être le sapin seront appelés à disparaître de Franche-Comté au profit du chêne liège, du pin maritime et du chataîgner d'ici 2099... Sepose aussi la question des nouveaux ravageurs, et des problèmes de dormance pour certaines espaèces végétales. L'avenir des stations de montagne est égalemetn posé". Un tableau prospectif qui invite chacun à s'emparrer encore plus du volet changement climatique.
Pour résumer ces évolutions, l'Ademe a réalisé un dossier intitulé Adaptation au changement climatique en Franche-Comté et neuf fiches thématiques sur la vigne, le tourisme, l'elevage, la santé, la forêt l'urbanisme, ... qui sont téléchargeables sur son site franche-comte.ademe.fr.

 

IP

 

*21ème Conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Objectif : aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, pour maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C.
**émission de méthane par les ruminants et de N2O par l'épandage d'engrais azotés, auquel il faut ajouter la diminution de la captation de CO2 du fait de la déforestation