Finale régionale des ovinpiades
A l'école des bons bergers

Connaissance des races, génétique, filière... mais aussi compétences pratiques (parage, estimation de la note d'état corporel, tri, diagnostic santé des brebis) étaient au menu de la finale territoriale des ovinpiades des jeunes bergers de Franche-Comté.
A l'école des bons bergers

« En clair, tout ce qui fait un bon berger a été évalué ! », s'exclame un candidat, à l'issue d'une journée bien remplie... Le 17 janvier dernier se déroulait sur l'exploitation agricole de Vesoul Agrocampus la finale territoriale des ovinpiades 2019, organisée par le Syndicat ovin, la chambre régionale d'agriculture et le lycée agricole de Vesoul. Pour les 43 candidats, issu de cinq établissements d'enseignement agricole (Levier, Montmorot, Dannemarie-sur-Crête, Châtillon-sur-Saône et Vesoul), un objectif central : se qualifier pour la finale nationale qui aura lieu à Paris à l'occasion du prochain salon de l'agriculture. Au programme, cinq épreuves théoriques et pratiques pour départager ces jeunes gens. Le vainqueur de cette édition est David Reversey du lycée de Levier, et Adrien Labeuche, du même établissement, se classe second : tous deux représenteront donc la Franche-Comté à Paris le 23 février prochain.
« C'est une journée intéressante. On y met en pratique ce qu'on apprend au lycée et on découvre plein de choses du métier d'éleveur ovin », Théo, élève du lycée agricole de Vesoul, cette finale régionale le site de la ferme de l'établissement à Port-sur-Saône, restera une belle expérience. Comme ses 43 camarades des cinq lycées agricoles franc-comtois, les Ovinpiades des Jeunes bergers offrent une belle occasion de toucher de près le métier d'éleveur ovin.


Cinq épreuves


Encadrés par des professionnels, ces jeunes filles et garçons âgés de 16 à 24 ans ont évolué par petits groupes sur les infrastructures de la ferme du lycée agricole au gré des différentes épreuves. Après une matinée plutôt studieuse consacrée aux connaissances théoriques, portant sur les races ovines, la génétique, les futurs bergers ont été soumis à cinq épreuves pratiques : tri électronique des brebis, évaluation de l'état de santé d'une brebis, manipulation et évaluation de l'état corporel, tri, parage des onglons, diagnostic santé des brebis.
« Les Ovinpiades sont une invitation à découvrir le métier d'éleveur ovin de l'intérieur aux contacts des professionnels, précise Raphaël Farrugia, éleveur et membre actif du syndicat ovin. Ces cinq dernières années, le concours a permis à plus de 5.000 élèves en France de manipuler des brebis et de se projeter dans cette production qu'ils connaissent peu, et en même temps d'en avoir une image positive. Outre la technicité et la modernité de cet élevage, ils découvrent aussi son potentiel : organisation du travail, équipement, conduite d'élevage... »
Les Ovinpiades sont un bon moyen de contribuer à susciter des vocations parmi les jeunes. Le contexte actuel est assez favorable. Au cours des quinze prochaines années, 61 % des éleveurs de brebis allaitantes (à viande) et 39 % des éleveurs de brebis laitières partiront à la retraite. Tom lui, a sa petite idée : « j'aimerais bien me lancer dans la production de lait et de fromages de brebis. Il y a très peu de producteurs dans le département. »


AC