PASTORALISME
Quelles aides pour le pastoralisme sur le massif juurassien ?

Les nouvelles modalités d'intervention de la Région ont amené les responsables de l'Ardar du massif jurassien à se pencher sur les futurs soutiens à la politique pastorale du Massif.
Quelles aides pour le pastoralisme sur le massif juurassien ?

La réorganisation annoncée de la chambre régionale d'agriculture contraindra l'Ardar du massif jurassien à adapter son fonctionnement à celui de cette collectivité qui va devenir son principal interlocuteur sur le dossier pastoralisme.

C'est pour cela que les administrateurs, réunis autour du président Paul-Henry Pagnier, ont organisé dernièrement une réunion de travail à Champagnole où il a longuement été question des modalités du fonctionnement à mettre en place.
On a d'abord parlé du PRDA du massif, de ses enjeux et des axes d'intervention sur lesquels il faudra travailler : l'optimisation des espaces naturels, le renforcement de l'ancrage territorial du pastoralisme. Le président Pagnier a souhaité que, pour le maintien d'une activité agricole sur le massif, les collectivités continuent de soutenir les investissements de cette politique pastorale menée depuis dix ans et qui est sans doute l'action la plus emblématique de l'Ardar.
Pas d'opposition de la part des représentants de la Région Franche-Comté qui «partagent l'ensemble des propositions», rappellent l'importance de garder une approche «économique et agronomique», et souhaitent une bonne articulation avec les politiques des filières financées par ailleurs...
Les financements sont différents selon les territoires. Dans le Doubs, ils se sont portés sur des rénovations de chalets appartenant à des collectivités alors que, dans le Jura ou dans l'Ain, ils touchent plus l'installation de clôtures ou l'aménagement d'accès aux points d'eau. La question de leur pertinence a été évoquée par Paul-Henry Pagnier qui a également souhaité «inciter les porteurs de projets à avoir une vision assez large de leur espace pour monter des projets structurants et suffisamment aboutis...».
Le problème de la convergence entre les régions concernées a été évoqué : comment va-t-on gérer la mise en place des dossiers pour 2015 ? La validation du PDR de Franche-Comté n'est prévue que pour la fin du premier trimestre voire semestre et aucun appel à projet ne sera reçu avant cette échéance...


Des aides «peu incitatives»


Dans une seconde partie, Jean-Yves Vansteelant, du Parc naturel régional du Haut-Jura, a parlé de la fusion PHAE et ICHN et présenté le nouveau dispositif des MAEC. Des projets (PAEC) ont été déposés par le Parc : un en Franche-Comté et un en Rhône-Alpes. Pour le projet franc-comtois, 70 communes du Jura et 19 communes du Doubs sont concernées, pour une SAU de 30 578 hectares. L'objectif est de maintenir une activité pastorale par des mesures financières en faveur du système herbager individuel et les groupements pastoraux, ce pour un montant annuel de 270 000 euros. 140 agriculteurs sont directement concernés.
Des aides dont le montant a fait débat, d'aucuns considérants ces aides liées à un plan de gestion de l'exploitation comme «peu incitatives pour les éleveurs qui ne les prendront pas !». Une crainte qui souligne l'importance du rôle des collectivités pour «apporter le coup de pouce...».


M.R.