Cuma
La vie des Cuma, une priorité

La FDCuma du Jura a fêté ses 50 ans en 2014 lors d'une soirée mémorable à Salins-les-Bains. Mais elle a aussi été à la rencontre des Cuma. Retour sur l'activité de l'année.
La vie des Cuma, une priorité

 

Après les démonstrations de matériel en 2013, la FDCuma a mis l'accent, en 2014, sur la rencontre des Cuma. Elle a réalisé une dizaine de réunions de secteur où 53 Cuma étaient représentées. Plusieurs décisions ont été prises suite à ces rencontres. La FDCuma continue le service "contrôle pulvérisateur" et va proposer le contrôle des engins de levage avec la recherche d'un partenaire pour trouver un tarif attractif et assurer le suivi annuel. Au niveau de la communication, la FDCuma se dotera d'un système pour adresser des sms aux adhérents et les prévenir des démonstrations ou évènements particuliers. La décision a également été prise de réaliser un numéro spécial Entraide sur le Jura.
Afin d'améliorer le suivi administratif des Cuma et de soulager les administrateurs, la FDCuma étudiera les possibilités d'avoir recours à des assistantes administratives.
La FDCuma a également travaillé en réseau et élargi ses horizons avec la rencontre d'une Cuma dans le Beaufort en Savoie qui a investi dans un séparateur de phases, la découverte de la rampe Pendisline en démonstration dans le Doubs, la visite de l'usine Joskin en Belgique avec des membres de la Cuma du Grandvaux pour voir comment étaient fabriquées les tonnes à lisier et assister à une démonstration d'un enfouisseur et enfin la promotion d'une journée de démonstration de matériel d'épandage à Vernierfontaine dans le Doubs.
Pour le président Patrick Mougeot, la fédération a également une mission au service de toutes les exploitations du Jura. Elle participe au Barême d'entraide, au contrôle de pulvérisateurs. Elle a été sollicitée dans le cadre du projet de méthanisation de Brevans pour présenter les coûts de transports et d'épandage de digestats solides et liquides s'ils sont réalisés par une Cuma.
La FDCuma a participé à la finale de labour à Saint-Julien-sur-Suran, où elle a présenté sur le stand Ecophyto :
– l'intérêt d'un matériel équipé du radio guidage (gestion des modulations de doses des intrants, coupures de rampes aux extrémités des parcelles, pertes de temps jalonnage et recoupement avec des matériels de grandes largeurs)
– l'intérêt d'équiper une tonne à lisier d'une rampe ou d'un enfouisseur (maitrise des quantités, meilleure répartition et valorisation des unités fertilisantes, réduction des nuisances et augmentation des surfaces épandables)
– la promotion du passage des matériels automoteurs au banc d'essai.

 

Près de 2 millions d'euros d'investissements

 

61 dossiers ont été suivis par la FDCuma en 2014 pour 1,8 million d'euros d'investissements, soit en moyenne 32 000 euros par dossier, dont 24 000 euros d'emprunts. Et l'année 2015 démarre sur les chapeaux de roue.
«Avec les nouvelles normes, l'agro-écologie, nous allons vers des matériels au coût de plus en plus élevé. L'intérêt d'investir en Cuma sera encore plus évident», souligne le président Patrick Mougeot.

Les 38 000 euros d'aide accordée par le conseil général dans le cadre du contrat de développement durable de l'agriculture jurassienne permettent à la fédération d'accompagner les Cuma dans cette voie de l'investissement collectif et des pratiques diminuant l'impact environnemental.
Le président de la FDSEA, Frédéric Perrot salue cet engagement important du département pour la viabilité des exploitations mais invite les responsables fédéraux à ne pas «basculer dans une agriculture où l'acte de production soit dévalorisé», et à s'interroger sur les financements publics qui se concentrent sur l'animation de Natura 2000 et de la biodiversité, plutôt que sur l'aide à l'investissement dans du matériel type rampe phyto ou pesée embarquée, considérés comme des outils de production.

A l'issu de l' assemblée générale, les Cuma ont retenu le thème de la mise en conformité des matériels avec une intervention de Zoé Caille pour la FDSEA du Jura sur le document unique d'évaluation des risques (DUER) puis de Didier Jasinski sur les équipements de sécurité type protections de cardan. Les adhérents ont pu également découvrir quelques produits de la société Würth et visiter Vert Energie 39 à Ruffey-sur-Seille.

 

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