Santé
Se protéger de la tête aux pieds

Les équipements de protection individuelle permettent d'éviter le contact avec un produit toxique : ils réduisent les risques d'exposition tout en préservant un confort de travail correct.
Se protéger de la tête aux pieds

La manipulation de produits phytosanitaires n'est pas une opération anodine. Afin de préserver votre santé, il est primordial de connaître les caractéristiques des produits utilisés et les moyens pour réduire les risques d'exposition. Les équipements de protection individuelle (EPI) visent à protéger toutes les parties du corps susceptibles d'entrer en contact avec les produits phytosanitaires. Ceux-ci doivent être adaptés aux risques encourus. L'équipement complet comporte des bottes ou chaussures imperméables, une combinaison, voire un tablier, des lunettes, et un masque pour un prix inférieur à 100 €/an et par personne. Avant toute manipulation des produits phytosanitaires, il est vivement conseillé de lire les étiquettes afin de s'informer des dangers inhérents à leur utilisation. Un homme averti en vaut deux !


Les mains, principale voie de contamination


Les mains sont la principale voie de contamination, par pénétration directe ou indirecte (contact avec la bouche ou les yeux). Si elles ne consitutent que 5% de la surface de la peau, elles représentent à elles seules 60 à 80% des contacts avec les produits. Le port des gants est donc absolument indispensable et doit commencer dès le début du chantier de préparation. Les gants adéquats sont en nitrile ou néoprène, à longues manchettes, suffisamment solides et de taille adaptée à la main. Des gants fins jetables en nitrile peuvent être utilisés au champ pour des opérations nécessitant une plus grande dextérité, comme le débouchage d'une buse par exemple.
Rappelons quelques précautions d'usage : les gants s'enfilent sur des mains propres et sèches, et sont rincés à l'eau claire avant d'être ôtés. Il faut les retirer avant de monter dans la cabine du tracteur et renouveler la paire à la moindre détérioration.
La protection des yeux est importante au moment de la préparation de la bouillie. Le produit concentré peut entrer en contact avec les yeux et causer de graves troubles pour la santé. L'équipement doit donc offrir une bonne protection latérale, et être compatible avec des lunettes de vue ou un masque respiratoire. Aujourd'hui, une large gamme de produits (lunettes, sur-lunettes ou visière) répond à ces critères.


Le masque est recommandé


Le port d'un masque respiratoire durant la manipulation des produits phytosanitaires et le traitement est également vivement recommandé. Le demi-masque, qui a l'inconvénient de ne protéger ni le visage ni les yeux est un bon compromis entre protection, facilité de mise en œuvre et pénibilité.
Tout chantier de pulvérisation de bouillie phytosanitaire, puis d'application au champ peut engendrer des contacts plus ou moins importants avec les produits. Le port d'un vêtement et de chaussures adaptés permet d'éviter les contaminations du corps. Cet équipement spécifique est retiré à la fin du chantier, ce qui évite les contaminations indirectes le reste de la journée.
La combinaison doit être étanche aux produits chimiques, avec un niveau de protection de type 4 au minimum et adaptée à la taille de l'utilisateur. Elle doit être portée pendant la préparation et le traitement. La combinaison jetable présente l'avantage d'être peu onéreuse, mais elle est fragile et ne peut être lavée. Elle doit être changée dès qu'elle est souillée ou abîmée. Les combinaisons lavables sont plus résistantes et certains matériaux offrent un bon confort de travail, mais elles sont beaucoup plus chères.
Le tablier (ou blouse) spécifique est bien adapté pour la préparation de la bouillie, mais il ne peut pas être porté pendant l'application au champ, où une protection du corps reste nécessaire (contact possible avec le matériel, la culture traitée...). Pour la protection des pieds, le mieux est d'opter selon la saison pour une paire de bottes ou de chaussures imperméables, en revêtement nitrile.