Concours des prairies fleuries
Valeur nutritive et biodiversité

Sous un grand soleil, le jury du concours des prairies fleuries Bresse Jura a visité jeudi 1er juin les parcelles des participants afin d’élire celle présentant le meilleur compromis entre valeur agricole et écologique. Flore, faune, structures agroenvironnementales, rendement fourrager et qualité nutritionnelle ont été passés au crible.

Valeur nutritive et biodiversité
Alain Pernot, premier adjoint au maire de Vincent-Froideville et président du jury ausculte la prairie en compagnie de Sylvie Bombrun, conseillère à la Chambre d’Agriculture du Jura.

Quatre agriculteurs du secteur participaient cette année au concours des prairies fleuries co-organisé par le CPIE Bresse Jura et la Chambre d'Agriculture et soutenu par la Communauté de communes Bresse Haute-Seille dans le cadre de l'animation de la zone Natura 2000. Ce concours vise à récompenser par un prix d'excellence agro-écologique les exploitations ayant une bonne adéquation entre leur pratique et le milieu de la prairie, pour préserver sa productivité et favoriser la biodiversité.

Jeudi 1er juin, les parcelles inscrites ont été visitées par plusieurs observateurs et les membres du jury présidé par Alain Pernot, premier-adjoint au maire de Vincent-Froideville. Parmi eux, des représentants de la chambre d’Agriculture, des conservatoires des espaces naturels et botaniques de Franche-Comté, de la fédération des chasseurs du Jura, d’Eva Jura et de JNE. Si le choix du lauréat appartient au jury, tous participent à la notation.

Première étape, référencer les fleurs présentes sur le terrain. « Pour qu’une parcelle soit éligible, plusieurs éléments sont pris en compte, » explique Agatha Dimur, Chargée de mission agro-environnement à la chambre. « Elles doivent héberger au moins quatre plantes indicatives parmi toutes celles de la liste officielle du concours national ».

Améliorer ses pratiques

La faune, et notamment les insectes et oiseaux présents, est également regardée de près, tout comme les infrastructures agroenvironnementales appartenant à la ferme (haies, mares, bocages, étangs, etc.). La prairie doit s'intégrer dans son territoire et la taille de l'élevage être en cohérence avec les pratiques de l’exploitant. Autre argument non-négligeable : les prairies en bonne santé font tampon lors des périodes de sècheresse.

« La valeur nutritive du fourrage compte aussi. Le but du concours est de sensibiliser à l'intérêt des prairies, » précise Florian Anselme, responsable innovation et appuis aux filières chez Eva Jura. « Les éleveurs doivent se dire qu'il est possible d'avoir un équilibre entre une prairie nourrissante pour les vaches et la biodiversité. L’un n’empêche pas l’autre ».

Chaque observation se termine par des conseils de gestion globale à l'éleveur (effectuer un griffage de certaines zones par exemple, apporter de nouvelles semences, etc.) afin d'améliorer ses pratiques et la qualité de sa prairie.

Les prix seront remis lors du festival « Les Rendez-vous à la Terre » qui se tient le dernier week-end de septembre à Chapelle-Voland. Ce sera l'occasion d'évoquer l'enjeu des prairies avec le grand public à travers des animations.

Eva Jura offrira une analyse fourrage à tous les participants et le lauréat remportera un diagnostic d'une valeur de 1000€ offert par la chambre d'agriculture pour passer en revue et équilibrer l'ensemble de ses prairies. Il participera de surcroît au concours national qui se tient chaque année à Paris lors du salon de l'agriculture.

 

S.C.