Bale-grazing… quand le pâturage joue les prolongations
Le « bale-grazing », technique d’inspiration nord-américaine, consiste à disposer des bottes de foin ou d’enrubanné directement dans la parcelle pour laisser les animaux s’alimenter en autonomie. Testée sous la supervision de l’Idele, elle promet des gains de travail et un potentiel agronomique… à condition d’en maîtriser les limites pédoclimatiques et de surveiller de près les performances de croissance des génisses et l’état corporel des vaches taries.
Aux États-Unis et au Canada, cette pratique s’est largement développée dans les grandes plaines pour affourager au champ, en hiver, des vaches allaitantes gestantes ou des génisses. Elle gagne aussi du terrain dans d’autres pays anglo-saxons, comme le Royaume-Uni ou la Nouvelle-Zélande, où elle sert notamment à alimenter les vaches taries. Prolonger l’utilisation des parcelles à l’automne et en hiver sans passer par les bâtiments est en effet tentant : moins de manutention, économie de paille, apport direct de matière organique aux prairies. Le bale-grazing — disposer des bottes rondes en réseau dans la parcelle et laisser les animaux s’en nourrir — se développe comme solution pragmatique pour « faire durer » le pâturage, notamment pour les génisses en croissance ou les taries devant conserver une note d’état correcte. Les échanges lors du Sommet de l’Élevage et de conférences de l’Idele témoignent d’un regain d’intérêt pour des strat&eac...
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