Concilier performance et protection des captages
À l'initiative de la Chambre d'agriculture de Haute-Saône et de la communauté de communes du Val de Gray, une réunion technique a rassemblé agriculteurs et apprenants autour d'un enjeu crucial : adapter les pratiques culturales pour préserver la ressource en eau. Au programme, des solutions concrètes pour réduire l'usage des intrants tout en maintenant la rentabilité des exploitations.

Emeric Courbet, expert agronomique, a ouvert les débats en rappelant une évidence souvent oubliée : « Le premier facteur de rendement, c'est la météo. Un paramètre sur lequel nous n'avons aucune prise, et qui devrait nous inciter à plus de modestie dans nos interventions. » Les résultats d'essais présentés confirment cette analyse. Les courbes de réponse du maïs à la fertilisation azotée montrent ainsi que « au-delà de 120 unités d'azote, les rendements nets - une fois déduit le coût des apports supplémentaires - sont similaires pour toutes les modalités ». Un constat qui vaut également pour le blé et le colza, et qui plaide en faveur d'une stratégie économe et raisonnée. Colza : l'évitement comme première parade Le spécialiste a insisté sur l'importance des « stratégies d'évitement », particulièrement pour le colza d'hiver. « Il faut être prêt à sem...
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