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Insolite

L’aspirine, une découverte de l’ours

Bien avant les laboratoires pharmaceutiques, certains remèdes sont nés de l’observation attentive des animaux. Dans le livre « Nos plus grands médecins », Jaap de Roode raconte comment les peuples amérindiens ont découvert les vertus de plantes médicinales en observant les ours.

Par Charlotte Bayon
L’aspirine, une découverte de l’ours
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Après l’hibernation, les ours se jettent sur les jeunes pousses de saule et de reine-des-prés, qui contiennent la molécule naturelle à l’origine de l’aspirine.

Chez les Ojibwés et les Sioux, deux grands peuples amérindiens d’Amérique du Nord, l’ours est considéré comme le plus grand des guérisseurs. « S’il apparaît dans un rêve, il fera de vous un homme-médecine », disent leurs traditions. Ces peuples ont observé les ours mâcher des feuilles d’achillée millefeuille pour soulager leurs maux ou creuser la terre à la recherche de racines d’Osha (Linguisticum porteri), encore utilisée aujourd’hui pour lutter contre les infections respiratoires. Selon Jaaps de Roode, auteur du livre "Nos plus grands médecins", l’épisode le plus fascinant est celui de l’hibernation. Après plusieurs mois sans manger ni bouger (5 à 7 mois), les ours sortent de leurs tanières et se jettent sur les jeunes pousses de saule et de reine-des-prés. Ces plantes contiennent de l’acide salicylique, la molécule naturelle à l’origine de...

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