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Edito

Ne jouons pas avec le feu

A la date du 3 novembre 2025, 4 élevages jurassiens, à Ecleux et Chamblay, ont été touchés par la DNC, entrainant l’abattage des bovins de 6 lots d’animaux (foyers épidémiologiques). Si certains avaient encore des doutes sur la contagiosité de cette maladie, son arrivée dans le Jura, malgré les zones réglementées, démontre que des mesures différentes auraient certainement fait courir encore plus de risques à chacun de nos élevages.

Par Eric Druot, président de la FDSEA du Jura
Ne jouons pas avec le feu
Eric Druot, président de la FDSEA du Jura

Maintenant que l’épidémie semble se calmer, d’autres organisations syndicales remettent en cause aujourd’hui la stratégie sanitaire prise par les autorités en prônant l’abattage au cas par cas ; Mais que se serait-il passé si nous avions laissé se propager la maladie avec des mesures allégées ? Rien qu’à l’échelle des 5 zones de protection, sur le million de bovins concernés, 100 000 n’auraient pas survécu puisque les scientifiques estiment à 10 % la mortalité du cheptel et la moitié des animaux seraient malades et ne correspondraient plus à nos standards de production. Fallait-il jouer aux apprentis sorciers ou appliquer le protocole ? Bien entendu, chacun souhaite que cette maladie puisse être détectée le plus rapidement possible mais ce n’est pas si simple. Des analyses de sang peuvent ressortir négatives mais pour autant, les animaux peuvent tout de même être porteurs du virus en phase d’incubation et vecteurs de la maladie. Seules les biopsies de peau sur d...

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