Réalimentation et réutilisation... Qu'est-il possible de faire ?
Alexandre Duzan, hydrogéologue de formation et expert ressources en eau chez Suez, a évoqué le 20 avril ce qui existe déjà en matière de réalimentation de nappes ainsi que de REUT (Réutilisation des eaux usées traitées). Deux types de projets encore rares sur le territoire métropolitain. Les verrous ne sont pourtant ni technologiques, ni réglementaires. Ils sont plutôt politiques et... idéologiques.

En France, les deux tiers de l’eau potable qui alimente les consommateurs proviennent des eaux souterraines. Le tiers restant est issu des eaux de surface. Ces réservoirs forment, à eux deux, ce que l’on appelle les "eaux conventionnelles". Au vu des bouleversements climatiques actuels et de la baisse accrue de la disponibilité de la ressource en eau, deux options apparaissent. D’une part, le stockage des eaux de surface (à moindre impact sur les milieux) et d’autre part, l’utilisation des eaux non conventionnelles. Tout cela dans une dynamique de préservation de la ressource. Le stockage de l’eau pluviale qui tombe en excès, en hiver, est pratiqué depuis des siècles. « Récupérer les eaux de surface, en respectant les débits minimums biologiques […] tout cela est compatible », introduit Alexandre. Il faut surtout bien connaître « la réalité du projet dans l’impact net », explique-t-il. Cela permet une meilleure vulgarisation auprès des acteurs d’un territoire. En passant aussi par l’...
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