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Tribune d’Alain Mathieu, président du CIGC

Stop aux attaques gratuites !

Notre meilleure réponse ? L’exigence de notre cahier des charges et l’engagement de chacun. 

Par Alain Mathieu - président du CIGC
Stop aux attaques gratuites !

Suite aux attaques gratuites et caricaturales d’un militant écologiste animaliste, jamais le Comté n’aura été autant exposé que ces derniers jours.

Je sais à quel point ces attaques profondément injustes affectent chacun de nous. Je veux d’abord vous renouveler, au nom de la filière, tout mon soutien.

Merci à tous pour votre engagement, vos réactions, vos expressions calmes et mesurées, qui loin de répondre à la provocation recherchée se sont adressés à ceux qui méritent tout notre respect et notre considération : les consommateurs et les amis du Comté.  Leur soutien s’est d’ailleurs exprimé de toutes parts.  Que chacun en soit chaleureusement remercié. Il est précieux pour nous tous pour traverser ce moment. C’est un soutien non seulement pour le Comté, mais aussi pour la ruralité, pour nos campagnes, notre agriculture et notre culture. Si ces attaques sont si blessantes, c’est qu’elles méprisent les engagements pris par la filière depuis des décennies, pour préserver notre environnement et nos ressources. Elles passent sous silence tous les efforts qui sont déjà faits et ceux que nous voulons encore mener de front avec le changement climatique.

Alors Non, la filière Comté n’a pas à rougir de ses pratiques. Elle doit en être fière.Cahier des charges après cahier des charges, nos engagements témoignent d’une très grande exigence. Ils constituent aujourd’hui la meilleure réponse aux accusations dont nous faisons l’objet.

Les témoignages nombreux et parfois inattendus sur les réseaux sociaux nous encouragent et confortent notre stratégie.

Média après média, nous avons présenté, à ceux qui ont bien voulu les relayer, les mesures concrètes de notre cahier des charges :

  • Limitation de la taille des fermes
  • Réduction de 20 % de la fertilisation, avec un plafond à 100 unités d’azote par hectare (contre 170 unités dans les zones sensibles « nitrate »)
  • Généralisation des plans d’épandage
  • Seuil des 200 °C
  • Limitation du nombre de vaches laitières par exploitant
  • Augmentation de 30 % de la surface disponible par vache laitière, soit 1,3 hectare – l’équivalent de deux terrains de football.

Nous avons apporté des faits objectifs et documentés.

  • Non, la croissance de la production de Comté ne s’est pas faite par le doublement de la production de lait mais par un abandon progressif de l’emmental produit dans la région et par une politique volontariste d’accueil de nouvelles exploitations.
  • Non, le Comté n’a pas vocation à nourrir le monde. Les exportations représentent à peine 10 % des ventes, dont 5 % en Europe et 5 % sur les autres marchés. Il s’exporte moins de Comté en Chine qu’il ne s’en déguste à la Maison du Comté. Mais oui, nous, nous sommes fiers que le Comté contribue au rayonnement de la gastronomie et des savoir-faire Français à l’étranger.
  • Oui, notre filière est vertueuse et contribue pleinement au développement durable, comme l’ont démontré de nombreuses publications, jusqu’aux Nations Unies.
  • Oui, notre filière est culturellement engagée dans un processus d’amélioration continue. Elle sait se remettre en cause et progresser.

Notre longue histoire démontre notre volonté permanente de progrès.

Continuons à être fiers de nos métiers, en parlant avec sincérité de ce que nous faisons au quotidien.

Nos exigences et notre transparence sont des piliers de notre crédibilité et de notre réussite.

Alain Mathieu, président du CIGC

Connaissez-vous quelqu’un qui n’aime pas le comté ? Maintenant oui !

Connaissez-vous quelqu’un qui n’aime pas le comté ? A ce célèbre slogan publicitaire du comté je crois que l’on peut désormais répondre par l’affirmative, oui toute la France connait quelqu’un qui n’aime pas le comté, il s’appelle Pierre Rigaux.


Ce nouveau grand « ami du comté » vient en quelques jours de créer une tornade médiatique ahurissante. Comme dit le proverbe, plus c’est gros, plus ça passe ! Ce monsieur bien connu du monde de la chasse par ses méthodes provocatrices pour faire abolir cette activité s’est trouvé un nouveau cheval de bataille pour faire le buzz sur les plateaux de radios et de télévisions, le comté.


C’est bien connu, l’élevage est la source de tous les maux et la filière comté en particulier ne fait aucun effort pour limiter son impact sur l’environnement. Plus c’est gros, plus ça passe on vous dit ! J’entends nombre de collègues ces derniers jours qui ne comprennent pas comment des médias sérieux peuvent donner autant de crédit au grand ami d’Aymeric Caron, député de Paris et porte-parole de la cause antispéciste.


Et bien tout simplement parce que cela fait de l’audimat et tant pis si cela agasse dans les campagnes. Je crois que dans ce genre de situation, il est préférable de ne pas répondre plutôt que donner du crédit à ces gens qui ne cherchent pas à construire et débattre, mais cherchent simplement à imposer leur vision d’un monde sans élevage, sans nous en sommes. Nous paysans du Jura, nous savons ce que nous faisons au quotidien pour protéger notre environnement dans un contexte climatique et règlementaire qui ne nous facilite pas la tâche. Montrons et parlons de ce que nous faisons de bien et de ce que nous ferons encore mieux demain, calmement et avec conviction auprès des personnes qui s’intéressent vraiment à ce qu’ils mangent et laissons les agités du poste de côté.


Christophe Buchet


Président de la FDSEA du Jura

Connaissez-vous quelqu’un qui n’aime pas le comté ? Maintenant oui !