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Pâturage tournant

Un puissant levier d’autonomie fourragère

Avec le changement climatique, sécheresses, coups de chaud ou excès d’eau viennent bousculer la sécurité fourragère. Dans ce contexte, il devient vital d’exploiter au mieux chaque kilo de matière sèche disponible. Le pâturage tournant, dans ses différentes déclinaisons, constitue un outil
technique efficace pour valoriser l’herbe au bon stade et limiter les pertes. C’est l’objet d’une fiche de référence réalisée dans le cadre du projet régional Profilait*.

Par AC, d’après la fiche « PROFILAIT »
Un puissant levier d’autonomie fourragère
Pour limiter le gaspillage de l’herbe, le pâturage tournant est un levier efficace.

Le principe du pâturage tournant a été exploré dès la fin du XIXème siècle par des agronomes anglais et allemands, mais ce sont les travaux de l’ingénieur français André Voisin qui ont permis de rationaliser les lois de la croissance de l’herbe, et notamment l’indispensable phase de repos entre deux exploitations.Concrètement, il s’agit de diviser le parcellaire en un nombre suffisant de paddocks et de déplacer le troupeau au fil de la pousse de l’herbe. Ainsi, les animaux consomment une végétation toujours jeune, avec une valeur alimentaire optimale (autour de 1 UFL et 120 PDI/kg MS au stade feuillu). Les refus sont réduits, la répartition des déjections plus homogène, et la productivité laitière se maintient plus régulièrement que dans un pâturage continu. Les coûts de production de l’herbe pâturée s’avèrent imbattables, évalués entre 35 et 50 € par tonne de matière sèche.

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