Une piste prometteuse mais encore coûteuse
Simplifier la gestion du pâturage tournant, ajuster au plus près la surface offerte aux animaux, réduire le temps passé à poser et enlever des fils... Sur le papier, les clôtures virtuelles ont tout pour séduire les éleveurs. Mais le coût élevé des colliers GPS, auxquels s’ajoute un abonnement, freine aujourd’hui leur diffusion. Le monde de la recherche travaille donc à trouver des solutions pour en réduire l’addition.

À la Digiferme® de Saint-Hilaire-en-Woëvre, dans la Meuse, des expérimentations sont menées depuis 2019. Le principe est simple : chaque animal équipé d’un collier reçoit un signal sonore lorsqu’il approche d’une frontière virtuelle paramétrée par l’éleveur, puis un stimulus électrique s’il franchit la limite. Les essais ont montré que les bovins s’habituent vite à ce système, qui n’affecte ni leur bien-être, ni leurs performances, ni la pousse de l’herbe. De quoi faciliter l’organisation d’un pâturage tournant, réputé exigeant en main-d’œuvre : plus besoin de manipuler en permanence des piquets et des fils pour diviser les parcelles, et la surface offerte aux animaux peut être modulée à la journée, en fonction de la disponibilité en herbe.Reste que l’investissement est conséquent : environ 300 € par collier, plus un abonnement annuel. « C’est un frein évident à la diffusion de ce...
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