CerFrance Alliance Comtoise
« Restons optimistes »

A l’issue de la fermoscopie 2022, ce jeudi 17 novembre à Champagnole, CerFrance Alliance Comtoise tenait son assemblée générale. Ce fut l’occasion de faire un point sur l’année écoulée et les projets à venir.

« Restons optimistes »
: « CerFrance Alliance Comtoise doit préparer ses adhérents aux évolutions à venir », selon son président Didier Ciresa.

Conseil d’entreprise, expertise comptable, gestion du patrimoine, ressources humaines, social et paie… Au 31 mai 2022, 5190 adhérents, dont 3098 agriculteurs et 305 coopératives et Cuma, bénéficiaient des services de CerFrance Alliance Comtoise.

L’un des faits marquants de l’année a été l’élection de Didier Ciresa comme président à la place de Claude Henriot. Une année atypique, « bousculée par de nombreux changements : la guerre, les pénuries de carburant, le loup, la météo, l'inflation... Les rapports changent. Ce sont désormais les collaborateurs qui choisissent les entreprises et non plus l'inverse, » résume-t-il. « Je ne pense pas que c'était mieux avant. Avant, c'était différent. Restons optimistes, les catastrophes annoncées ne se produisent pas forcément ».

Cette année, CerFrance Alliance Comtoise a accompagné un peu plus de 420 dossiers de prise en charge MSA qui ont nécessité la réalisation de 655 attestations. « Dans des conditions pas faciles, en plein été, » précise le directeur Alain Daudé. « Nous attendons maintenant de connaître les enveloppes attribuées ». 1621 dossiers « Plan de résilience alimentation » ont aussi été montés.

Projets à venir

Plusieurs changements notables sont dans les tuyaux et l’association compte y préparer ses adhérents. Elle va prochainement mettre en place la technologie nécessaire à l’arrivée de la facture électronique et à la disparition de son équivalent papier. Elle compte aussi déployer Conciliator, un système qui automatisera la production comptable grâce à l’intelligence artificielle afin de gagner du temps, et donc de la productivité et lui permettre de rediriger ses compétences vers d’autres missions d’accompagnement.

Les dossiers SPOT, qui permettaient l’analyse de la comptabilité, seront aussi digitalisés et remplacés par les BPP (Bilan performance et perspective). Ils permettront une plus grande interactivité « pour regarder dans le rétro et se projeter dans l’avenir », explique Alain Daudé. Une quinzaine de dossiers tests ont été réalisés depuis octobre et d’ici fin février 2023, tous les collaborateurs de CerFrance Alliance Comtoise devraient être formés à ce nouvel outil.

Nouvelles agences

A Foucherans, Cerfrance Alliance Comtoise a déménagé en décembre 2021 et se situe désormais rue des Chaucheux. A Baume-les-Dames, un projet de construction d’agence, rue de la prairie, est en cours et à Besançon, une négociation est en cours pour l’achat de bâtiment rue de Belfort afin de regrouper les deux sites actuels auprès de leurs partenaires. Une réflexion est aussi menée sur le déménagement de l’agence de Maîche. En revanche, les locaux de Saint-Claude devraient prochainement fermer leurs portes et être mis en vente.

 

S.C.

Retour à la normale en 2024 ?
« Malgré les difficultés, il est nécessaire d’investir dans l’adaptation au réchauffement climatique pour ne pas le subir, » explique Denis Prat, directeur de la Banque de France du Jura

Retour à la normale en 2024 ?

Denis Prat, directeur de la Banque de France du Jura, est intervenu après l’assemblée générale de CerFrance Alliance Comtoise pour donner aux adhérents des « repères pour s’adapter dans un monde chaotique ».

Le choc sanitaire a été considérable et a occasionné la régression la plus forte depuis 1945. Au niveau national, la production de valeur ajoutée a diminué de 15%. Le secteur agricole a su limiter la casse avec une baisse de « seulement » 5%.

Si l’activité a rebondi en 2021, la Banque de France prévoit de nouvelles défaillances d’entreprises en 2022 et 2023 causées par l’augmentation des prix des combustibles, des matières premières et de l’énergie. « Même si les carnets de commandes de l’industrie et du bâtiment restent supérieurs à la moyenne, la situation se dégrade, » explique Denis Prat. « Nous entrons dans une période d’inconnu, c’est toujours problématique pour les prises de décisions en matière d’investissement ». Pourtant, il estime qu’il est nécessaire d’investir, notamment dans le numérique et face aux enjeux climatiques, « afin de ne pas subir, ce qui serait pire ».

Pour 2022, la résilience de l’économie est meilleure que prévu. La Banque de France prévoit une croissance de 2,6% qui devrait ralentir dès cet hiver. L’an prochain, elle sera comprise entre -0,5 % et +0,8% avant de rebondir en 2024 à 1,8%. Idem pour l’inflation qui devrait être à 5,8% cette année, entre 4,2 et 6,9% l’an prochain avant de redescendre à 2,7% dans 2 ans.  En parallèle, le chômage devrait remonter pour atteindre les 8% en 2024 grâce à la hausse des taux directeurs.

S.C.