Des récoltes précoces

Colza, orge, blé, tout était fini de ramasser la première quinzaine de juillet, dans des conditions favorables et sèches, sauf pour les parcelles marquées localement par la grêle. Les années ne se ressemblent pas, avec chacune leurs lots d’aléas climatiques. Pour mémoire, la récolte de 2021 s’est fait « les pieds dans l’eau ».

La suite des récoltes s’annonce tout aussi précoce. Les tournesols, aux têtes bien remplies, sont prometteurs et ont toutes les chances d’être récoltés entre le 15 et le 20 août.

Dans le Finage et le Val d’Amour, les sojas ont 3 semaines d’avance et commencent à tourner à cause de la précocité. Là où ils ont été implantés en terre profonde et semés aux bonnes dates, ils font bonne figure, même en l’absence d’irrigation.

Du côté du maïs ensilage, l’urgence est là. La matière sèche est en baisse continue et rapide du fait de la canicule. Se pose la question de récolter cette fin de semaine ou la semaine prochaine pour maintenir la qualité. Dans les pâturages, l’état de sécheresse est affolant.

Mais point positif, le potentiel est présent, même en maïs non irrigué, grâce à une très belle fécondation. À nuancer pour les parcelles semées en dérobées qui ont souffert de la chaleur et manquent un peu de grains.

La bonne surprise du colza

Petit tour d’horizon des récoltes de blé, orge et colza dans le Jura. L’année est correcte à bonne au niveau rendement et qualité, avec des PS bas et des dégâts localisés par la grêle et autres aléas. Plus de 2 400 ha de cultures ont été déclarées grêlées en 2022 par les assurés Groupama dans le Jura.

Le colza est une bonne surprise dans l’ensemble avec des rendements de 35 à 40 quintaux, voire proches de 50 quintaux dans quelques endroits du Finage. Certains colzas ont fait de petits rendements. Ils ont subi des conditions de stress au semis à cause d’un excès d’eau, puis souffert d’un printemps sec et de la présence de larves de grosses altises qui ont provoqué la destruction de certaines parcelles en cours de campagne.

Les orges brassicoles sont plutôt correctes avec un calibrage un peu faible mais un bon taux de protéine de 10,5-11.

Les blés se sont finalement bien comportés malgré un passage de pluie au printemps qui a fait diminuer un peu le PS. Les agriculteurs n’ont rentré pratiquement que des blés meuniers avec un PS jamais inférieur à 72. Les protéines sont au rendez-vous.

Cette année plus que les autres, les écarts au niveau des cultures se jouent dans leur capacité à résister au sec. Des facteurs qui sont liés à la qualité des sols profonds mais aussi aux conditions d’implantation, à la qualité du travail du sol et des amendements.

L’année conserve ses 3 semaines d’avance et la deuxième partie des récoltes s’annonce encore plus prometteuse.

IR